Inventaire lexicographique du français calédonien

par Christine Pauleau



Introduction | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

Pour citer ce travail :
PAULEAU, C., Inventaire et observatoire lexicographiques du français calédonien (Nouvelle-Calédonie), bilan sociolinguistique sur le géolecte francocalédonien, Paris, site du laboratoire Modèles Dynamiques Corpus (MoDyCo), UMR 7114 du CNRS/ Université Paris Nanterre, depuis 2022, https://ressources.modyco.fr/dicocaledonien/

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Lexique général (gros caractères) - Lexique flore/faune (petits caractères, termes rares en gris)

Entrées et sous-entrées
Items and subitems
717 ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: G :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: :

717 GADIN :

n.m. Cour. Ethnolectal européen* (rare chez les Kanak* notamment). Cerf. Faire dire à un chasseur caldoche* par exemple : "Il y a un cerf qui s'est enfui dans le bosquet" serait tout à fait fantaisiste et ferait rire. La phrase à employer serait plutôt : "Y a un gadin qui s'est taillé dans la touffe de gaïacs*". Essai Barbançon, 1988 : 16. Fouille... Allez fouille le gadin! [: le chasseur au chien]. BD Teg, 2002 : 24. . Hé ! Gad’ [=regarde] là-haut le gadin qui va être victime* dans les mimosas* ! Pète-le ! [=tire-lui dessus]. Bulle attribuée à un Calédonien* européen* s’adressant à un Calédonien* kanak* muni d’un fusil, dessin d’Allaigre, 2024.   Syn. : Gris* (peu cour.). V. aussi NOIR. Norme : En brousse*, le mot cerf est peu employé par rapport à gadin. / "A l'origine, un gadin était un jeune cerf (encore appelé daguet*) mais par extension, il désigne maintenant généralement un cerf" (F.O.L., 1983 : 83). Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2024).

718 GAGNER :

Attesté uniquement à l'oral. v.tr.dir. Peu cour. Sociolectal (pop.). Pêcher. V. CROCHER. T'as gagné quoi? Des picots*?

716 GAÏAC :

Ci-dessus : Feuilles et fleurs de faux gaïac. Source : Wikipédia. Crédit : Monofruit. CC-BY-SA 

 

n.m.  1. Cour. Terme du français de référence (désignant Acacia spirorbis Labill.) en usage en contexte calédonien et entrant dans la composition de termes variés en tant que générique. Syn. (a.cour.) : Gaïac* de Nouvelle-Calédonie. Vrai* gaïac. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).  2. Peu cour. Personne relevant de la deuxième génération de l'immigration. V. NIAOULI. Répertorié par F.O.L., 1983 : 121.

717

FAUX GAÏAC* :

n.m. A.cour. (Dipterix odorata / Coumaronna odorata selon F.O.L., 1983 : 83). Nom donné aux arbres ressemblant au gaïac*. Répertorié par F.O.L., 1983 : 83.

717

GAÏAC* BLANC :

n.m. A.cour. (Acacia spp.). Arbre du genre Acacia (gaïac*), au bois clair. Répertorié par Observatoire, 1990 : 169. Syn. : Gaïac* (cour.). Faux gaïac* blanc (rare).

717

GAÏAC* DE FORÊT :

 n.m. A.cour. (Piliocalyx spp.). V. GOYA. Répertorié par F.O.L., 1983 : 83.

717

GAÏAC* DE NOUVELLE-CALÉDONIE :

n.m. A.cour. (Acacia spirorbis Labill.). V. ACACIA II.2. Encycl. : Terme apparu probablement dès le XIXe siècle (Hollyman, 1971 : 917). Répertorié par Hollyman, op.cit. Syn. (cour.) : Gaïac*.

717

GAÏAC* NOIR :

n.m. A.cour. (Acacia spp.). Arbre du genre Acacia (gaïac*), au bois foncé. Répertorié par F.O.L., 1983 : 83. Syn.: Gaïac* (cour.). Gaïac* rouge (a.cour.).

717

GAÏAC* ROUGE :

n.m. A.cour. (Acacia spp.). V. GAIAC NOIR. Répertorié par F.O.L., 1983 : 83.

717

VRAI GAÏAC* :

n.m. A.cour. (Acacia spirorbis Labill.). V. GAIAC. Norme : Vrai gaïac* est employé par opposition à faux* gaïac, ce dernier terme nommant un arbre ressemblant au gaïac*. Répertorié par F.O.L., 1983 : 83.

 

719 GALAXIA :

n.m. Rare. (Galaxias neocaledonicus Web. et de Bft.). Petit poisson d'eau douce vivant dans le sud de la Grande-Terre*, dans les eaux de la Plaine des lacs. Encycl. : Ce poisson est endémique à la Plaine des lacs (F.O.L., 1983 : 83). / V. BLACK BASS. Dans les lacs du haut plateau se trouve un poisson, le galaxia, un des très rares témoins des âges révolus (…). Comme le poisson galaxia, le cagou* et le bulime* sont les survivants d'espèces antédiluviennes. Mariotti 1953, dans Manuel Lectures : 16-17.

719 GAMELLE :

n.f. T.cour.  1. Plats à emporter. Encycl. : Pour beaucoup de Calédoniens*, le déjeuner à la maison avant de repartir travailler se fait en prenant la gamelle, c'est-à-dire en mangeant les plats à emporter d'un traiteur que l'on paye au mois. Ce service de gamelle consiste en la préparation des menus quotidiens servis dans des récipients appelés aussi gamelles. (…) hausse de 0.4 (…) [des prix] des restaurants, gamelles, bars et cafés. Journal Les Nouvelles, 14/06/1990. Locutions : V. articles ci-après. Dynamique : Selon l'enquête de 2005, terme stable.  2. Récipients étagés, dont l'ensemble est muni d'une anse, utilisés pour transporter les plats de traiteur décrits en 1. N'oublie pas de nettoyer la gamelle pour demain Oral spontané s.d. Norme : Cette acception est en usage dans l'hexagone pour nommer les récipients utilisés par les ouvriers pour transporter leur repas, elle est probablement à l'origine du mot calédonien*. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

720

PRENDRE LA GAMELLE* :

Attesté uniquement à l'oral. loc. verbale. T.cour. Se nourrir des plats à emporter appelés gamelles. Encycl. : Certaines personnes prennent la gamelle uniquement pour le repas de midi, d'autres pour le repas du soir également. -Tes enfants mangent à la cantine le midi? –Non ils rentrent à la maison, on prend la gamelle.

721

SERVICE DE GAMELLE* :

loc. nominale. T.cour. Service de plats à emporter. Ici : Service de gamelle. Enseigne Nouméa, 1991. La Niçoise : Service de gamelles [publicité]. Journal Les Nouvelles, 04/2005. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

 

722 GAMIN, INE :

n. Cour. Fam. Plutôt enfantin. Amoureux, -se. Equivalents hexagonaux : Petit copain, petite copine (français courant). Meuf (français fam. des jeunes/ néo-pop.). Elle a (…) les yeux plutôt noisette (…) c'est "ma gamine" depuis l'école primaire (…). Album Sebban, 1984 : 36. C'est qui ton gamin? [: enfants]. Oral spontané, s.d.. Syn. : V. GOSSE. Norme : Ces emplois rappellent celui de "môme" en français populaire traditionnel. On peut remarquer l'analogie sémantique par rapport à l'emploi de vieux*/ vieille, que l'on trouve dans le sociolecte populaire calédonien* (chez les adultes) pour nommer le compagnon/ la compagne. Dynamique : Emploi peut-être vieillissant (Pauleau, enquête linguistique, 2005).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

722 GAMMIER :

n.m. Rare. (Cacomantis pyrrhophanus pyrrhophanus). V. COUCOU À ÉVENTAIL. Répertorié par Observatoire, 1990 : 169.

723 GARÇON :

n.m. T.cour. Fam. ou sociolectal (pop.). Ethnolectal (plus cour. chez les Européens*). Terme d'adresse amical pour un interlocuteur masculin. J'avais hâte de revenir d'Australie, tu peux m'en croire, garçon, tu peux m'en croire. Roman Jacques, 2002a : 85. Equivalent hexagonal approximatif : Mec (français pop.). Syn. : V. COUSIN. Variante (t.cour.) : Mon* garçon. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

724 GARÇON DE BOURAIL :

n.m. T.cour. (Estrilda astrild). V. BENGALI. Répertorié par Observatoire, 1990 : 169.

524 GASPILLÉ, GASPILLÉE :

adj. Sociolectal (pop.). Ethnolectal kanak*. Dont le potentiel, est gâché ; dont la vie est gâchée. Encycl. : En créole tayo*, gaspillé/gaspillée a le même sens. Violences à l’égard des femmes. Gaspillées elles ! Autocollant sur une voiture, slogan féministe dans une campagne du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie contre les violences faites aux femmes, Nouméa, 2023.  Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005-2023).

725 GÂTEAU HUIT :

n.m. Cour. Beignet en forme de huit. Gâteau Huit. Affiche, marché de Nouméa, 2005. Gâteau huit 130 [francs CFP*]. Sur un étal, marché de Nouméa, 2023 -v. image ci-dessous. Variantes : Beignet* en huit. Huit*.

726 GÂTEAU TROU :

Ci-dessus : Etal au marché de Nouméa, 2023. Crédit : C. Pauleau.

 

n.m. Cour. Beignet en forme de disque percé. Gateau trou. Affiche, marché de Nouméa 2005. Une des choses qui me manque le plus dans mon alimentation quotidienne : les beignets* en huit!!! Seule la forme change avec les gâteaux trous, et bien sûr il y en a plus à manger dans les huits*! Autrice de blog, immigrée dans l’Hexagone, "Billet pour ailleurs", http://www.cuisinemetisse.com, 2010, dernière consultation 2022. Gâteau trou 130 [francs CFP*]. Sur un étal, marché de Nouméa, 2023.

 

727 GAZON :

n.m. T.cour. Terme du français de référence en usage en français calédonien* et entrant en tant que générique dans la composition de termes désignant différentes sortes de gazon : V. ci-après :

727

GAZON AMÉRICAIN :

n.m. Peu cour. (Axonopus compressus Sw.). Beauv. Espèce de Graminée introduite (Observatoire, 1990 : 97). Répertorié par Observatoire, op.cit.

727

GAZON JAPONAIS :

Attesté uniquement à l'oral. n.m. T.cour. (Zoysa tenuifolia Trin.) (B.Suprin, botaniste -parc forestier de Nouméa). Gazon aux feuilles étroites et fines. Encycl. : Famille des Graminées. Tu sais c'est pas du buffalo* sa pelouse, c'est du gazon japonais là, tu vois? Oral d'enquête, 1990. Norme : On trouve chez les pépiniéristes de l'Hexagone des paquets de graines de gazon appelé "gazon japonais".

 

728 GECKO :

n.m. Cour. Ethnolectal non Kanak* (peu cour. chez les Kanak*). (Gekkonidés). Divers lézards (reptiles squamifères sauriens) de la famille des Gékkonidés (Observatoire, 1985 : 209). Pour surprendre le gecko, gros lézard endormi sous les écorces des arbres. Sénès, 1987 : 73. LE GECKO (…) Témoins attardé d'une faune reptilienne très ancienne, cette espèce est propre à la Nouvelle-Calédonie (…) Il se confond avec l'écorce des arbres sur lesquels il vit (…) cet animal absolument inoffensif doit être protégé car il est peu abondant. Manuel Ecologie, 1987 : 281. La forêt humide (…) on y trouve la plupart des oiseaux endémiques (…) la majorité des geckos (gecko géant) (…). Pancarte dans un parc naturel (Rivière bleue), 2022. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

729 GENDARME :

n.m. Rare.  1. (Columba vitiensis hypoenochroa Gould.). V. COLLIER BLANC. Répertorié par Observatoire, 1990 170.  2. Variante de  HERBE À GENDARME. V. cette entrée. Répertorié par Observatoire, 1990 170.  3.  (Therapon jarbua Forsskal). V. RELÉGUÉ. Répertorié par Observatoire, 1990 170.

729 GENRE DE + Nom :

Attesté uniquement à l'oral. structure de phrase nominale. Cour. Fam. Vieillissant. Marque l'ironie, la plaisanterie ou l'insistance vis à vis de ce qui est signifié par le nom ou le groupe nominal. Genre de robe fluo [=Elle est vraiment trop fluo cette robe]. Genre de mec bourré [=Il est complètement bourré [saoul]]. Collocation fréquente : Genre de + nom en –age* (genre de plantage) V. –AGE.

729 GERBE D'OR :

n.f. Rare. (Cassia fistula L.). V. PLUIE D'OR. Répertorié par Godard, 1978 : 56.

731 GESTE* COUTUMIER* :

n.m. Cour. Ethnolectal kanak* ? (moins cour. chez les non Kanak*?). Gestes et cérémonies de la coutume* kanak*. V. COUTUME (II.), FAIRE LA COUTUME (1.). D'aucuns se concertent sur le geste coutumier à faire aux clans kanak* de l'endroit (…). Roman Gorodé, 2005 : 9. (…) un week-end qui comprend un pot d'accueil et un geste coutumier, la visite guidée (…) le retour du geste coutumier suivi d'un pot de départ. Journal Votre économie, 06/2006. C’est Gaston Morlet qui s’est rendu au domicile d’Henri Wetta  (…) il était accompagné par Kaue Qenegeie qui présenta le geste coutumier. Entretien Barbançon, 2022 : Variante : Geste*. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005 ; enquêtes linguistiques 1990-2023).

732

GESTE :

Variante de GESTE COUTUMIER (V. cette entrée, ci-après) dans FAIRE LE GESTE/ FAIRE UN GESTE/ PRÉSENTER UN GESTE... : loc. verbales. Cour. Fam. Ethnolectal kanak* (moins cour. chez les non Kanak*). Accomplir les gestes et cérémonies de la coutume* kanak*. Ce sont des Océaniens comme nous, ils ont fait le geste à leur arrivée, ils ont besoin de vivre eux aussi. [faire le geste : faire* la coutume*, respecter les règles de bienséance et de politesse en usage dans le monde océanien] Roman Jacques, 2002a : 23. A son arrivée sur le site, François Baroin (…) a présenté un geste aux clans détenteurs du lien à la terre. Journal Le Pays, 04/2006. Nous ferons un geste demain sur le caillou pour que tous les poissons restent là (…). Récits Juncker, 2018 : 144. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2022).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

 

731 GINGEMBRE :

n.m. T.cour. Terme du français de référence en usage en français calédonien* et entrant en tant que générique dans la composition de termes désignant des Zingibéracées : V. ci-après :

731

GINGEMBRE BLANC :

n.m. Peu cour. (Hedychium coronarium). Plante ornementale au feuillage composé de grandes cannes, aux fleurs en épis, blanches parfumées. Répertorié par Godard, 1978 : 171.

731

GINGEMBRE COQUILLAGE :

n.m. Peu cour. (Alpinia speciosa). Plante ornementale aux fleurs  groupées en grappes souples, composées de clochettes blanches et vernissées qui rappellent de petits coquillages. Répertorié par Godard, 1978 : 172.

732

GINGEMBRE ROUGE :

n.m. Peu cour. (Alpinia purpurata K.Schum.). V. UPUI. Encycl. : L'anglais "red ginger" désigne la même plante. Répertorié par Godard, 1978 : 171.

733

GINGEMBRE SAUVAGE :

n.m. Peu cour. (Zingiber zerumbet). Plante ornementale plus commune que les autres gingembres*, poussant spontanément, plus recherché pour son feuillage dru très décoratif que pour sa fleur curieuse (une masse oblongue de bractées d'où émergent quelques fleurs d'un blanc jaunâtre) (Godard, 1978 : 172.). Répertorié par Godard, op.cit.

 

732 GLAÇON :

Attesté uniquement à l'oral. n.m. T.cour. Sorbet vendu sur un bâtonnet. Tu préfères un cornet, un esquimau, ou un glaçon? Equivalent hexagonal : Bâtonnet (selon informateurs). Dynamique : Emploi persistant mais qui a acquis peut-être une tendance sociolectale (pop.) -Pauleau, enquête linguistique, 2005.

733 GLOU-GLOUS :

n.m.pl. A.cour. (Passiflora foetida L.). Liane dont les fruits sont constitués de capsules rondes que les enfants s'amusent à faire éclater dans leurs doigts. Répertoriés notamment par F.O.L., 1983 : 132. Syn. (a.cour.) : Pète-pète*. Poc-pocs*.

733 GLUANT 1 :

n.m. Cour. Ethnolectal kanak* (et polynésien?). (Hibiscus manihot L. ou Abelmoschus manihot L.). V. CHOU* KANAK*. Et puis les jardins avec les salades (…) les choux* de Chine (…) les ambrevades*, les chouchoutes* (…) les gluants et les brèdes*. Roman Gorodé, 2005 : 70. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

734 GLUANT 2 :

n.m. Cour. (Leiognathus equulus Forsskal). Poisson (22cm) des embouchures de rivière et de mangrove, dont la peau est protégée par un abondant mucus. Répertorié par Laboute, 2000 : 344.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

735 GOBE MOUCHES :

n.m. A.cour. (Muscicapidés). Nom donné à divers oiseaux de la famille des Muscicapidés. Répertorié par Observatoire, 1983 : 165. Composés : V. ci-après :

735

GOBE* MOUCHES À LARGE BEC :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ornithologie. (Myiagra caledonica caledonica ) (Hannecart, 1980 : 54). Petit oiseau (15 cm) insectivore (gobe* mouches : V. ce mot), au bec aplati de couleur bleu et au ventre clair, fréquentant les forêts. Les oiseaux forestiers et leur nid : gobe mouches à large bec : nid garni à l'extérieur de morceaux de lichen [: indications sur illustration]. Manuel Ecologie, 1987 : 119. Le gobe mouche à large bec. (…) Régime alimentaire : Insectivore. Pancarte dans un parc naturel (Rivière bleue), 2022. Syn.: Gobe* mouches, (a.cour.). Bec* de canard, lève-queue* (peu cour.).

735

GOBE* MOUCHES BRUN :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ornithologie. (Clytorhynchus pachycephaloides pachycephaloides Eliott.). (Hannecart, 1980 : 77). Oiseau de forêt (20cm) insectivore (gobe* mouches : V. ce mot), au plumage brun, "assez répandu sur toute la Grande-Terre*" (Ibid.). Les oiseaux forestiers et leur nid : gobe mouche brun : nid en coupe souvent au coeur des feuilles de pandanus*. Manuel Ecologie, 1987 : 118 (indications sur illustration). Le gobe mouche brun. (…) Chant : Chant mélancolique aigu. Pancarte dans un parc naturel (Rivière bleue), 2022. Syn. (a.cour.) : Gobe* mouches.

 

735 GOBIE :

n.m. ou f. A.cour.  1. (Amblyeleotris sp., Bryaninops sp., Exyrias sp., Fusigobius sp., Istigobius sp., ou Priolepsis sp. -Rivaton, 1990 : 119). Nom donné aux petits poissons des genres cités ci-avant, qui creusent des terriers où ils s'enfouissent. Encycl. : Famille des Gobidés. / Très répandus dans le lagon, ces poissons carnivores mordent facilement à l'hameçon mais sont rejetés par les pêcheurs car leur chair est fade et pleine d'arêtes (F.O.L., 1983 : 86).  2. (Saurida undosquamis Richardson). (Rivaton, 1990 : 134). Petit poisson  carnivore, au corps allongé, souvent posé sur le fond. Encycl. : Famille des Synodontidae La vieille s'arrêta, la bouche ouverte, comme le gobie, poisson carnivore prompt à mordre à l'hameçon. Roman Sénès, 1987 : 291. On aperçoit souvent des gobies (…) qui a la moindre alerte disparaissent avec une étonnante promptitude dans leur terrier. Manuel Ecologie, 1987 : 49. Syn. (a.cour.) : Poisson* lézard.   3. (Stiphodon sp.). Poisson de rivière observé à proximité des chutes de la rivière Tiwaka (Laboute, 2000 : 62). Répertorié par Laboute, op.cit.

Composés : V.ci-après :

735

GOBIE* À BANDES MARRON :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Amblyeleotris japonica Takagi). Espèce de gobie* (description?). Répertorié par Rivaton, 1990 : 119. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* À GRANDES NAGEOIRES :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Exyrias puntang Bl.). Espèce de gobie* (description?). Répertorié notamment par Rivaton, 1990 : 119. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* À GROSSE TÊTE :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Amblygobius bynoensis Richardson). Espèce de gobie* (description?). Répertorié notamment par Rivaton, 1990 : 119. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* À TACHES BLANCHES :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Amblygobius albimaculatus). Espèce de gobie* (description?). Répertorié par Rivaton, 1990 : 119. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* BULLDOZER :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Identification scientifique?). Espèce de gobie* qui utilise son front comme la lame d'un bulldozer pour creuser un terrier. Répertorié par F.O.L., 1983 : 86. Syn. (a.cour.) : Gobie*..

735

GOBIE* D'ANTIPATHAIRE :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Bryaninops yongei). Espèce de gobie* vivant dans le corail* noir (appelé antipathaire). Répertorié notamment par Rivaton, 1990 : 119. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* DES CUVETTES :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Amblygobius phalaena Cuvier). Espèce de gobie* fréquentant les herbiers de fond. Répertorié par Observatoire, 1988 : 121. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* DES SABLES :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Fusigobius neophytus Günther). Espèce de gobie* (description?). Répertorié notamment par Observatoire, 1988 : 121 . Syn. (a.cour.) : Gobie*.

735

GOBIE* DE TORRENTS :

 n.m. Rare. Spéc.  Domaine : Ichtyologie. (Sicyopterus sarasini Weber et de Beaufort). Espèce de gobie* dont les nageoires ventrales possèdent des ventouses lui permettant de se maintenir dans les chutes d'eau. Répertorié par Laboute, 2000 : 62. Norme : Le mot "torrent" n'est habituellement pas en usage en contexte calédonien*.

735

GOBIE* NOBLE :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Quisquilius eugenius Jord. et Ev.). Espèce de gobie* (description?). Répertorié par Observatoire, 1988 : 121. Syn. (a.cour.) : Gobie*. Norme : Répertorié par Rivaton (1990 : 119) sous le nom : Priolepis cinctus.

735

GOBIE* ORNÉ :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Acentrogobius ornatus Rüpp.). Espèce de gobie* (description?). Répertorié notamment par Observatoire, 1988 : 121. Syn. (a.cour.) : Gobie*. Norme : Répertorié par Rivaton (1990 : 119) sous le nom : Istigobius ornatus.

735

GOBIE* ROSE :

n.m. ou f. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Amblygobius decussatus Bl.). Espèce de gobie* rosée avec deux lignes longitudinales sur la tête. Répertorié notamment par Observatoire, 1988 : 121. Syn. (a.cour.) : Gobie*.

 

735 GOLDEN TOP :

n.m. Peu cour. Champignon à chapeau beige clair et à propriétés hallucinogènes poussant en particulier sur l'excrément bovin. Des golden top, y en a sur les bouses de vaches à Saint-Louis. Oral spontané s.d. Variante (peu cour.) : Golden*.

735

GOLDEN :

Variante de GOLDEN TOP. V. cette entrée. Il s'est fait choper en train de ramasser des golden à Saint-Louis. Oral spontané s.d.

 

735 GOMMIER :

n.m. Cour. (Cordia myxa L. et Cordia subcordata Lam. ). Nom donné aux petits arbres "dont les fruits contiennent une pulpe collante" (F.O.L., 1983 : 86). (…) il se cache derrière les gommiers (…). Sketch Wahoo, [2000?]. Novembre Décembre Les gommiers sont en fleurs. Site internet de la province Nord, 2006. Dynamique : Emploi stable, au moins en milieu kanak* (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

736 GOSSE 1 :

Attesté uniquement à l'oral. n.f.  1. Cour. Fam. Jeune fille. Y a de sacrées belles gosses à la plage aujourd'hui. Oral spontané, 1991. Norme : Généralement employé pour désigner une jeune fille dont on apprécie le physique.  2. A.cour. Fam. Amoureuse. V. GAMINE. C'est ta gosse, la blonde avec qui tu étais?

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

737 GOSSE 2 : C'EST PAS UN GOSSE :

T.cour. Fam. ou sociolectal (pop.). Parfois plaisant. "C'est pas un petit" dans le sens de : Il/ elle est grand/grande, ou gros/grosse, ou fort/forte : manière euphémisante d'évoquer la grandeur et/ou la grosseur et/ou la force physique ou intellectuelle de ce ou celui dont on parle (animé ou non animé, humain ou non humain). Pas une gosse la maison hein? [=Elle est grande et belle, hein?]. Oral spontané s.d. Ben* là! Quand il m'a dit qu'il se paierait un reproducteur! Pas un gosse le mec! [=Il est énorme (en parlant d'un taureau)] BD Berger, 1989 : 34. Tu connais* qu'c'est un costaud mon con* d'Nounous! Hé! L'engin*! C'est pas un gosse hein? [=Il est grand et fort, hein?]. Sketch Valery, 1989. [A propos d’un jet-ski :] Pas un gosse, çui-là! Deux litres de cylindrée (…). Roman Simon, 2021 : 244. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).     V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

737 GOUDRONNIER :

n.m. Rare. (Semecarpus atra Vieil.). V. ACAJOU. Répertorié par Observatoire, 1990 : 171.

738 GOURDE :

1. n.f. Cour. Terme du français de référence en usage en français calédonien* et entrant en tant que générique dans la composition de termes désignant les plantes diverses ci-après.  2. n.f. Peu cour. (Lagenaria siceraria (Molina) Standl.). Herbe grimpante aux feuilles arrondies, aux fleurs blanches, et aux fruits en forme de gourdes, verts clairs puis orange (Walter, 2003 : 203). Encycl. : Cette plante est sans doute la plus ancienne plante cultivée au monde (les plus anciens vestiges datant de 5700 ans av. J.-C.) (Walter, op.cit.). Répertorié notamment par Rageau, 1973 : 86.

738

GOURDE DU MINEUR :

n.f. Peu cour. (Nepenthes vieillardii  Hook.). Plante "carnivore" des maquis ou lisières de forêts, dont les "urnes florales contiennent quelques gouttes d'eau potable" (F.O.L., 1983 : 86). Répertorié notamment par F.O.L., op.cit. Variante : Gourde* du prospecteur.

738

GOURDE DU PROSPECTEUR :

Variante de GOURDE DU MINEUR. V. cette entrée. Répertorié par Observatoire, 1990 : 171.

 

738 GOUTTE DE SANG :

n.m. Peu cour. (Russellia equisetiformis –Godard, 1978 : 115- ou R. juncea Zucc. -Observatoire, 1990 : 95). V. CLOCHETTES D'AMOUR.  Répertorié par Godard, op.cit.

738 GOYA :

n.m. Peu cour. (Piliocalyx spp). (Hollyman 1977 14). Nom donné aux grands arbres de forêt du genre Piliocalyx spp. (…) des forestiers ont rencontré dernièrement un Goya d'une circonférence de 7.5m (…). Sans doute un record de taille pour cet arbre commun des forêts calédoniennes* (…). Journal Les Nouvelles, 06/06/1990. Syn. (peu cour.) : Gaïac* de forêt.

738 GOYAVE :

n.f. T.cour. Terme du français de référence à la fréquence d'usage plus élevée en contexte local, nommant le fruit du goyavier* et entrant dans la composition de termes nommant les fruits des différentes variétés de goyaviers (V articles suivants). Encycl. : La confiture, la gelée, le sirop de goyave sont des produits très courants et très appréciés en Calédonie. La goyave est en outre donnée aux cochons pour les nourrir.

739

GOYAVE DE CHINE :

Fruit du goyavier* de Chine, petits et de couleur rouge alors que les goyaves ordinaires sont jaunes et plus grosses. Ah ouais les goyaves de Chine c'est les petites goyaves là... Oral  d'enquête, 1991. Syn.: Goyave (t.cour.). Goyave* rouge (peu cour.)

740

GOYAVE ROUGE :

n.f. Peu cour. Fruit du goyavier* de Chine. V. GOYAVE DE CHINE. Je préfère les goyaves* rouges.

 

740 GOYAVIER :

n.f. T.cour. (Psidium guayava L.). Terme du français de référence à la fréquence d'usage plus élevée en contexte local, nommant l'arbre (Psidium guayava L.) et entrant dans la composition de termes nommant les différentes variétés de goyaviers (V. ci-après). Encycl. : Le goyavier et le lantana* forment des fourrés quasi impénétrables et il est absolument impossible d'arriver à éteindre un feu pris dans des goyaviers (CTRDP, 1987 : 230).

741

GOYAVIER DE CHINE :

n.m. Cour. (Psidium cattleyanum Sabine). (Hollyman 1977 14). Variété de goyavier* aux fruits rouges (goyaves* de Chine), plus petits que les autres goyaves*. Répertorié par Hollyman, 1977 : 14. Syn.: Goyavier* (t.cour.). Goyavier* rouge (peu cour.).

742

GOYAVIER ROUGE :

n.m. Peu cour. (Psidium cattleyanum Sabine). V. GOYAVIER DE CHINE. Répertorié par F.O.L., 1983 : 87.

 

742 GRADER :

n.m. Cour. Bulldozer. (…) il avait (…) ouvert la route de Prony à force de graders. ADG dans Littérature NC, 1988 : 54. (…) il paraît qu'un employé de mairie devait passer le grader (…). Roman Jacques, 2002b : 37. Norme : Le mot est d'un usage rare dans l'Hexagone, le Petit Robert le mentionne comme anglicisme technique. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

743 GRAINE D'ALLUMETTE :

n.f. Cour. Allumette. Passe moi une graine d'allumette pour la lampe à pétrôle. Dynamique : Emploi vieillissant (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

744 GRAND, -E :

adj. T.cour. Terme du français de référence entrant dans la composition de nombreuses lexies dans divers domaines : V. ci-après.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

745

GRAND BLANC :

Variante de REQUIN BLANC. V. cette entrée. Les gars, y’a un grand blanc derrière vous! (…) Pas une baleine... Un grand requin* blanc… Récits Juncker, 2018 : 138.

745

GRAND CHEF* :

V. CHEF.

745

GRAND COUTEAU* :

Attesté uniquement à l'oral. n.m. Cour. Plutôt Ethnolectal (moins cour. chez les Européens*). Sabre. V. SABRE D'ABATTIS. Tu prends le grand couteau et tu débrousses* tout ça...

746

GRAND MULET* :

V. MULET.

746

GRAND MULET* À QUEUE BLEUE :

V. MULET.

746

GRAND NORD (LE -) :

n.m. déf. Cour. Le nord de la Grande-Terre*, réputé pour son aridité, ses étranges paysages de terre blanche et de solitude, pour ses vallées isolées. Nicko, le jeune Calédonien* du grand Nord. Album Sebban, 1984 : (titre). Héléna était née là-haut, dans le grand Nord, au fond de la vallée de la Tiendanite. Roman Sénès, 1987 : 14. J'étais dans le Grand Nord [sic.], les sécheresses y sont ardentes et le vent parfois enfile les vallées soulevant les tôles des toits dans un grondement d'orage. Sénès, 1988 : dans Littérature NC 70. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

747

GRAND PALÉTUVIER* :

V. PALÉTUVIER.

747

GRAND RÂLE* :

V. RÂLE.

747

GRAND RÉCIF (LE -) :

n.m.déf. T.cour. Récif barrière fermant le lagon calédonien*. Nous pourrions aller à la langouste sur le grand récif. Association calédonienne*, 1978 : dans Manuel Lectures 166. Bancs du Curieux devant le Grand Récif Extérieur, région de Bouloupari, Nouvelle-Calédonie. Légende de photographie, keanou.nc, 2018. Syn. (t.cour.) : Récif. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

748

GRAND REQUIN* BLANC :

Variante de REQUIN BLANC. V. cette entrée. Les plus gros requins qui se nourrissent de plancton sont inoffensifs. Seules 35 espèces sont connues pour attaquer l'homme. Le grand requin blanc (mort* blanche ou mangeur* d'homme) et le requin* tigre sont réputés comme étant les plus dangereux. Manuel Ecologie, 1987 : 180.

748

GRAND REQUIN* MARTEAU :

V. REQUIN MARTEAU.

749

GRANDE ALLÉE :

n.f. A.cour. Spéc. Domaine : Sociologie du monde kanak*. Allée sur et aux abords de laquelle l'unité résidentielle de base mélanésienne se constitue. V. ALLÉE CENTRALE. (…) une représentation symbolique du paysage immuable des tribus, avec sa grande allée de cordylines* mâles (…) . Roman Sénès, 1987 : 341.

750

GRANDE CASE* :

V. CASE.

751

GRANDE CHEFFERIE* :

V. CHEFFERIE.

752

GRANDE FANÉE :

n.f. Peu cour. (Eugenia bullata). Plante de la forêt sèche à fleur blanche. Eugenia bullata, la grande fanée. Site foretseche.nc, 2006.

753

GRANDE HERBE* À BENGALIS* :

V. HERBE.

754

GRANDE MARÉE :

n.f. T.cour. Grande marée basse. (…) Cette année (…) les vacances coïncident avec les grandes marées, les marées à coquillages (…). Album Sebban, 1984 : 3. Syn. : V. ZÉRO UN/ ZÉRO DEUX. Norme : Possible en français hexagonal, bien que moins fréquent sauf sur le littoral atlantique et ayant un sens large (marée basse ou haute). Le sens calédonien* semble restreint à la marée basse, celle qui intéresse les personnes ramassant des coquillages. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

755

GRANDE ORCHIDÉE DU SUD :

Variante d'ORCHIDÉE DU SUD. Voir cette entrée. Si tu vas à Yaté, sur la route tu vas voir des grandes orchidées du sud.

756

GRANDE PERRUCHE* DE LA CHAÎNE* :

Variante de PERRUCHE DE LA CHAÎNE*. V. cette entrée. Répertorié par F.O.L., 1983 : 132.

757

GRANDE SAUTERELLE :

Variante de GRANDE SAUTERELLE VERTE. V. cette entrée.  Répertorié par Observatoire, 1990 : 171.

758

GRANDE SAUTERELLE* VERTE :

n.f. A.cour. (Pseudophyllanax imperialis Montr.). V. SAUTERELLE DE COCOTIER. Feuilles de palmiers dévorées par la grande sauterelle verte.  Manuel Ecologie, 1987 : 20.

759

GRANDE–TERRE (LA -) :

n.f. déf. T.cour. Ile principale de l'archipel calédonien*, la plus grande. Après midi caniculaire sur la Grande-Terre. Poèmes Gorodé, 1985 : 18. 1844 : Traité établissant un protectorat français sur le nord de la Grande-Terre. Manuel Education civique, 1989 : 39. Le poste de Ducos est un point clé du réseau de transport de la Grande-Terre. Journal Les Nouvelles, 28/04/ 2022. (…) une succession de paysages diversifiés du sud au nord de la Grande Terre [sic.]. Brochure touristique d’Aircalin, 2022.  Norme : Terme administratif officiel. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

 

755 GRATTE :

n.f. T.cour. Ichtyosarcotoxisme : intoxication alimentaire provoquée par l'ingestion de chair de poisson, encore appelée "ciguatera" dans d'autres régions du globe, elle provoque des troubles neuro-digestifs graves, pouvant, bien que rarement, entraîner la mort. Encycl. : C'est en absorbant l'algue Gambierdiscus toxicus proliférant sur les coraux stressés par les déséquilibres de l'écosystème (dus aux récoltes désordonnées et intensives) que le poisson rend sa chair toxique. Les risques d'intoxication sont moindres si le poisson est consommé immédiatement après avoir été péché. Le faux-tabac* possède des propriétés médicinales efficaces contre cette intoxication. Une conséquence de la destruction des coraux : la gratte. Manuel Ecologie, 1987 : 263. (…) lancement de nouveaux programmes [de recherche], en particulier sur la gratte. Journal Les Nouvelles, 08/06/1990. [devant une assiette de poisson pané :] On dirait les poissons que mangent les Joinville [les Métropolitains] (…) c'est parce qu'ils ont fin* peur d'attraper la gratte. BD Berger, 2004 : 39. Quand le pommier kanak* fleurit, on dit que les poissons sont « gratteux »*. Une décoction de son écorce soigne la gratte* (…). Etiquette sur le « chemin kanak* », Centre culturel Tjibaou, 2022.  Dérivé : Gratteux*. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

756 GRATTEUX, GRATTEUSE :

adj. T.cour. Fam. Toxique, en parlant d'un poisson dont la consommation provoque l'ichtyosarcotoxisme (la gratte*, V. ce mot). Un perroquet (…) que j'ai piqué* juste au bord (…) j'ai enlevé la tête c'est gratteux. BD Niko-Solo, 2004 : 14. Quand le pommier kanak* fleurit, on dit que les poissons sont « gratteux ». Etiquette sur le « chemin kanak* », Centre culturel Tjibaou, 2022. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

756 GRIFFE DU DIABLE :

n.f. Peu cour. (Mucuna benettii). V. LIANE GOUSSE. Répertorié par Godard, 1978 : 226.

757 GRIS :

n.m. Peu cour. Cerf. V. GADIN. Répertorié par Observatoire, 1990 : 171.

757 GRIS,-E :

n. Peu cour. Fam. Personne d'origine mélanésienne : Kanak*. Connotation : péjorative. V. KAOUIN et PONOCHE. J'ai entendu tant de fois ces phrases (…) : (…) le Kanak* (…) c'est le (…) gris, et la femme kanak* (…) la grise (…). Essai Barbançon, 1988 : 48.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

758 GRISETTE 1 :

1. n.f. T.cour. (Psammobiidae. Veneridae? Salvat, 1988 : 133 -selon photographies). Petit bivalve comestible de la famille des Psammobiidae ou des Veneridae. Quelques êtres vivants de l'herbier (…) Grisette (…). Manuel Ecologie, 1987 : 21-51(légende d'illustration). (…) demain i faut qu'on s'lève à cinq heures pour aller faire les grisettes hein? Sketch Valéry, 1989. Notre plateau spécial fruits de mer : Crabe (…) Grisettes (…). Journal Les Nouvelles, 23/06/1990 (publicité pour restaurant). Si vous avez quelques palourdes ou grisettes (…) ne vous privez surtout pas de les cuire. Recettes Moglia, 2004. Les produits les moins chers sont le bigorneau et la grisette avec un prix moyen de 1000 F CFP*/kg. Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020.  2. Peu cour. (Epinephelus maculatus (Bloch.) –Observatoire, 1988 : 124). V. LOCHE GRISETTE.

Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

759 GRISETTE 2 :

Attesté uniquement à l'oral. n.f. Cour. Femme kanak*. Connotation : Péjorative ou affectueuse. V. GRIS, -E, POPINÉE et PONOCHE. C'est une grisette, elle vient de la tribu.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

759 GROGNEUR :

n.m. Peu cour. (Identification scientifique?). Poisson au corps orné de rayures et aux nageoires tachetées, qui émet de petits "grognements" quand il est remonté au bout d'une ligne (selon informateur). (…) un grogneur est l'objet de soins de toilettes de la part de "nettoyeurs"*  Manuel Ecologie, 1987 : 171 (légende d'illustration).

759 GRONDIN VOLANT :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Dactyloptena orientalis (Cuv.)). V. POISSON VOLANT (2.). Encycl.: Seuls les jeunes grondins volants "volent" à la surface de l'eau (Laboute, 2000 : 159). Répertorié par Rivaton, 1990 : 118.

760 GROS, -SE :

adj. T.cour. Terme du français de référence entrant dans la composition de nombreuses lexies dans divers domaines : V. articles ci-après.

761

GROS BLANC* :

V. BLANC.

762

GROS CITRON* :

n.m. A. cour. Fruit du citronnier* Citrus medica L. V. CITRON. Répertorié par Observatoire, 1990 : 172.

763

GROSSES LÈVRES :

n.m. A.cour. (Plectorhinchus sp.) (Observatoire, 1988 : 121). Poissons qui se caractérisent par leurs "lèvres" épaisses. Encycl. : Famille des Haemulidae. (…) poissons récifo-lagonaires vendus entiers : (…) grosses lèvres 7% (…). Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

1488

GROSSE PORCELAINE* :

Variante de PORCELAINE. V. cette entrée. Répertorié notamment par F.O.L., 1983 : 103.

1488

GROSSE SAUTERELLE* :

n.f. Peu cour. (Pseudophyllanax imperialis Montr.). V. SAUTERELLE* DE COCOTIER. Répertorié par Observatoire, 1990 : 172.

1488

GROSSE TÊTE* :

1. Variante de LANGOUSTE* GROSSE* TÊTE*. V. cette entrée. La langouste* porcelaine, c’est dans le lagon (…) mais quand on fait la langouste du brisant, la grosse tête, alors là c’est autre chose !  Récits Juncker, 2018 : 83. Dynamique : Terme rare mais emploi stable chez les pêcheurs -répertorié par Observatoire, 1984 : 141- (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022)   2. V. TORTUE.

1488

GROS YEUX :

n.m. Rare? Spéc.? (Kuhlia sp.). V. CARPE. Répertorié par Observatoire, 1990 : 171.

1488

GROS, -SE COMME FIL DE FER :

Attesté uniquement à l'oral. loc. adj. Cour. Fam. Plaisant. Maigre. Encycl. : Probablement du surnom d'un célèbre personnage des rues de Nouméa, femme à la silhouette maigre, à la fois coquette et à l'allure démente, surnommée "Fil-de-Fer". T'as déjà vu son fils? Il est gros comme fil de fer! Variante (cour.) : Taillé* comme Fil-de-Fer. Dynamique : Emploi vieillissant (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

 

760 GROUPE 1878 :

n.pr. Vx. Groupe de militants indépendantistes qui, avec les Foulards* rouges, est à l’origine du PALIKA*, parti indépendantiste kanak*.  Il y avait déjà les Foulards* rouges depuis 1969, (…) en 1974, avec des jeunes de la Grande* Terre, on crée le Groupe 1878 [1878 est l’année de la plus importante insurrection kanak* contre la colonisation française]. E. Poigoune dans Entretien Hébert, site Mouvements, 2017. 1975 : (…) à la Conception, tribu kanak* proche de Nouméa, des représentants de l’UC*, de l’UM* (Union multiraciale), de la JOC* (Jeunesse* ouvrière catholique [sic]), du groupe 1878, avec les Foulards* rouges se prononcent pour l‘indépendance kanak*. Le concept d’indépendance kanak* est rendu officiel dans l’espace public. Essai Mokaddem, 2018 : 71.

761 GUÊPE :

n.f. T.cour. Terme du français de référence nommant les insectes hyménoptères voisins de l'abeille, en usage en contexte calédonien et entrant, en tant que générique, dans la composition de termes variés désignant différentes espèces de guêpes : V. ci-après.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

762

GUÊPE* JAUNE :

n.f. T.cour. ((Polistes olivaceus de Geer.). Guêpe* de couleur jaune qui construit des nids alvéolés suspendus aux branches des arbres l'été. Sa piqûre est très douloureuse mais moins que celle de la guêpe* noire. Deux prédateurs contre les chenilles (…) la guêpe jaune et la guêpe* maçonne. Journal Les Nouvelles, 1978, dans Manuel Ecologie : 245. Je me fais piquer deux ou trois fois par des guêpes jaunes mais je ne dis rien ... Album Sebban, 1984 : 33. Syn. (t.cour.) : Guêpe*. Norme : En contexte hexagonal, c'est le terme générique "guêpe" qui est employé usuellement dans la très grande majorité des cas. En outre, l'insecte Polistes olivaceus n'existe peut-être pas dans l'hexagone (à vérifier).

763

GUÊPE* MAÇONNE :

n.f. Cour. Tendance ethnolectale (moins cour. chez les Kanak*). (Eumenes germaini Lucas). Grosse guêpe* qui construit de petits nids de terre accrochés dans la nature mais aussi aux murs des maisons. Deux prédateurs contre les chenilles (…) la guêpe* jaune et la guêpe maçonne. Journal Les Nouvelles, 1978 : ds Manuel Ecologie : 245. Norme : Terme qui peut être connu passivement par les locuteurs de l'Hexagone (qui en ont un usage actif peu courant). Syn.: Guêpe* (t.cour.). Guêpe* rouge (peu cour.). Potière* (CTRDP, 1987 : 178) (rare, spéc.).

764

GUÊPE* NOIRE :

n.f. T.cour. (Ropalidia sp.) (F.O.L., 1983 : 88). Nom donné aux guêpes de couleur noire comprenant de nombreuses espèces, qui fréquentent surtout les cafééries* et dont les piqûres sont encore plus douloureuses que celles de la guêpe* jaune (Ibid.). Débrousser* est le seul terme qui convienne pour parler du plus (…) monstrueux travail qui soit : lutter contre l'exubérance d'une végétation épineuse, bruissante de guêpes noires. Roman Sénès, 1987 : 45. Syn.: Guêpe* (t.cour.). Guêpe* noire du pays (rare, spéc.).

765

GUÊPE* NOIRE DU PAYS :

n.f. Rare. Spéc. Domaine : Entomologie. (Ropalidia sp.). V. GUÊPE* NOIRE. Répertorié par Observatoire, 1990 : 135.

766

GUÊPE* ROUGE :

n.f. Peu cour. (Eumenes germaini Lucas). V. GUEPE* MAÇONNE. Répertorié par Observatoire, 1990 : 172.

767

GUÊPE* SOLITAIRE :

n.f. Rare. Spéc. Domaine : Entomologie. (Eumènes). Espèce de guêpe fréquentant les forêts sèches. Guêpe solitaire (Eumènes). [: légende d'illustration] Site foretseche.nc, 2006.

 

765 GUÊPIER :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ornithologie. (Rhipidura spilodera verreauxi). V. LÈVE-QUEUE. Répertorié par Observatoire, 1990 : 172.

765 GUEULE :

n.f. Cour. Terme du français de référence entrant notamment dans la composition des termes suivants :

765

GUEULE D'ACIER :

n.m. Peu cour. (Lethrinus xanthochilus Klunziger). Poisson à la mâchoire puissante, capable de casser les hameçons. Répertorié par Laboute, 2000 : 272.

766

GUEULE ROUGE :

n.m. Peu cour. (Lethrinus miniatus Bloch & Schneider). Poisson dont l'intérieur de la gueule est rouge, ainsi que la base de la nageoire pectorale. Répertorié par Laboute, 2000 : 270.

766

GUEULE (À LA -) :

V. À LA GUEULE.

765

GUEULE EN AVANT (LA -) :

Attesté uniquement à l'oral. loc.verbale. T.cour. Fam.  1. Habitude de parler sans modération et sans réfléchir. On voulait pas lui dire mais l'autre avec sa gueule en avant, elle a gaffé. Oral spontané s.d.  2. Habitude de se faire valoir, de se comporter avec ostentation. Elle est sympa mais elle est frimeuse, elle a la gueule en avant. Equivalent hexagonal : Grande gueule (français fam.).

Dynamique : Emploi vieillissant (inconnu de la moitié des jeunes interrogés) -Pauleau,enquête linguistique, 2005.

 

766 GUIRLANDE :

n.f. Peu cour. Nom donné à certaines lianes qui festonnent les hautes branches des arbres ou les fourrés, en forêt ou dans les maquis; elles peuvent être d'allures diverses (fleurs en grappes verdâtres, baies rouges, fleurs jaunes, lianes épaisses ou lianes minces...), notamment Smilax spp., encore appelée salsepareille*. Encycl. : Dans certaines langues kanak*, ces lianes sont appelées de noms signifiants "guirlande" (Bourret, 1981 : 104). / Possèdent des propriétés médicinales (Bourret, op.cit.). / Certaines de ces plantes sont utilisées "pour la confection des paniers, nasses, haveneaux, couronnes, triques...etc." (F.O.L., 1983 : 156). Répertorié par Bourret, 1981 : 104. Composé : V. ci-après :

766

GUIRLANDE* DES BOIS :

n.f. Peu cour. (Turbina inopinata). Liane endémique de la forêt sèche, à grosse tige au latex blanc et à fleur rose dont la forme ressemble au liseron. Encycl. : Plante découverte en 1975 à Pouembout (Site foretseche.nc, 2006). La guirlande des bois (Turbina inopinata). [: titre] Site foretseche.nc, 2006.

 

766 GUITARE TAHITIENNE :

n.f. Cour. Youkoulélé*. V. YOUKOULÉLÉ. D'une pièce de la garçonnière (…) vibrent les corde d'une guitare tahitienne. Poèmes Gorodé, 1985 : 75.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

766 GUPPY :

n.m. Peu cour. (Poecilia reticulata Peters). V. POISSON MILLION. Répertorié par Laboute, 2000 : 72.

766

766

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114

MoDyCo

MoDyCo


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Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114