Inventaire lexicographique du français calédonien

par Christine Pauleau



Introduction | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

Pour citer ce travail :
PAULEAU, C., Inventaire et observatoire lexicographiques du français calédonien (Nouvelle-Calédonie), bilan sociolinguistique sur le géolecte francocalédonien, Paris, site du laboratoire Modèles Dynamiques Corpus (MoDyCo), UMR 7114 du CNRS/ Université Paris Nanterre, depuis 2022, https://ressources.modyco.fr/dicocaledonien/

Cette oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. CC BY-NC-ND 4.0

La recherche pour @lettre ^t* a trouvé 153 résultats

Lexique général (gros caractères) - Lexique flore/faune (petits caractères, termes rares en gris)

Entrées et sous-entrées
Items and subitems
1377 ::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: T :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: :

1292 TABAC :

n.m. T.cour. Terme du français de référence entrant dans la composition des lexies suivantes :

1293

TABAC BÂTON :

n. m. Cour. Tabac à chiquer présenté sous forme d’une double tresse de tabac compressé, noir et humide (d’après F.O.L., 1983 : 165). Encycl.  : Ayant été "l’un des premiers moyens de paiement utilisé par les Européens" (Ibid.), le bâton de tabac fait encore partie des marchandises souvent présentes dans les échanges coutumiers*. Avant, les relations économiques étaient fondées sur les échanges entre les tribus de la montagne et celles de la mer (…) puis ce furent les premiers trocs de tabac-bâton (…). Essai Barbançon, 1988 : 35. (…) il coupait doucement son tabac bâton (…)Il l'enveloppait ensuite dans une feuille sèche de bananier et après l'avoir allumé, tira une prompte bouffée (…). Nouvelles Ihagé-Gorodé, 2002 : 86. Elle sortit les dons pour la coutume* (…) : manou*, tabac baton (…). Roman Tcherko, 2001 : 86. (…) ils leur ont même offert du (…) bon tabac bâton noir parfumé à la mélasse. Prigent, 2006 : 126. Syn. (a.cour.) : Bâton* de tabac, tabac* long. Norme : Terme non comptable (du tabac bâton) ou non comptable (un tabac bâton). Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1294

TABAC LONG :

n.m. A.cour. Ethnolectal kanak*. Tabac à chiquer. V. TABAC BATON. (…) un morceau de paréo, deux tabacs longs (…). Ce geste coutumier* (…) cette marque de respect me permet de placer la parole au niveau sacré (…). Nouvelle Ihagé-Gorodé, 2002 : 55. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

1295

FAUX* TABAC :

V. FAUX.

 

1296 TABI :

n.m. Peu cour. Chaussure montante, de caoutchouc et de tissu noirs, fermée sur le côté intérieur par des pattes métalliques. De confection asiatique, les tabis sont utilisés en particulier par les pêcheurs de coquillages, crabes*, poulpes, huîtres...etc. qui doivent se protéger les pieds pour marcher sur le corail ou dans le mangrove. On chausse les "tabis" et on entre dans les palétuviers* (…). Album Sebban, 1984 : 17. Le vieux Sami qui avait chaussé ses tabis se leva et (…) se mit en route vers le bord de mer. Roman Jacques, 2002b : 26. (…) des palmes ? Il n’a jamais supporté (…) Toute sa vie il a plongé avec des (…) tabi (…). Récits Juncker, 2018 : 53. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2022).

1297 TABOU :

adj. T.cour. Ethnolectal kanak* (moins cour. dans les autres groupes). Interdit, spécialement en parlant d'un objet, d'un lieu, d’une personne. (…) . (…) beaucoup [de ces objets] étaient secrets et même tabous, surtout si on n’avait pas de "protège*" (…) il lui dit que c’était des choses sacrées [les "protège"] qu’on mettait dans un petit paquet autour du cou ou de la taille. -Tu en as un toi ? –Ben* ça hein ! Sur les chemins tabous* c’est pas bon si on n’en a pas. Roman Tcherko, 2001 : 26. Parfois il arrivait que le tabou soit violé (…). Récits Juncker, 2018 : 147. Téâ kanaké échange les premières ignames* et construit la case* ronde. Il plante le pin* colonnaire qui délimite les lieux sacrés et tabous (…). Etiquette expliquant le mythe du premier homme Téâ Kanaké, Centre culturel Tjibaou, 2022. Certains lieux restent tabou* les récits mythiques décrivent (…) les cascades d’où jaillissent les sources des « vieux* », les sépultures et les reliquaires dissimulés au creux des rochers (…).  Etiquette de l’exposition Mue, faire corps, Centre culturel Tjibaou, 2022. Funérailles d’un chef* (…). Le corps (…) est porté par les deuilleurs (…) ces derniers sont tabous pendant la durée de la cérémonie, leurs cheveux sont enveloppés d’une étoffe en tapa*. Etiquette de l’exposition Mue, faire corps, Centre culturel Tjibaou, 2022. Eloi a dû passer dans des endroits tabous qu’il ne connaissait pas (…). Entretien Barbançon, 2022 : 265. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2022).

1297 TACOT :

n.m.  1. A.cour. (Apogon sp.). Nom donné aux poissons très communs du genre Apogon, dont il existe une quinzaine d'espèces, caractérisés par de gros yeux et une grande bouche et qui mordent facilement à la ligne. Répertorié notamment par F.O.L., 1983 : 165. Syn. (rares) : Apogon*, cardinal*, poisson-cardinal*. Composés : V. articles ci-après.  2. Peu cour. (Scolopsis spp. / Hepatus triostegus L. / Abudefduf spp.). V. DÉMORCEUR (2.). Répertorié notamment par Observatoire, 1990 : 209.

1297

TACOT* AUX YEUX BLEUS :

 n.m. Peu cour. (Apogon compressus Smith & Radcliffe) (?). Poisson (tacot*) dont le tour de l'oeil est bleu, ainsi que ses fines rayures horizontales. Répertorié par F.O.L., 1983 : 165.

1297

TACOT* DORÉ :

n.m. Peu cour. (Apogon sp.). Nom donné aux tacots à la parure dorée. Répertorié par F.O.L., 1983 : 165.

 

1298 TAHIPOUÈTE :

n. et adj. Cour. Fam. Tahitien. / Relatif à Tahiti. Connotation : Parfois péjorative. J'ai tant de fois entendu ces phrases (…) le Tahitien* (…) c'est le Tahipouète (…). Essai Barbançon, 1988 : 48. Et pis tu m'claques* (…) une chemise tahipouète (…) [: Personnage en train d'acheter des vêtements]. BD Berger, 1989 : 29. Syn. : Caïna (peu cour.). V. TITOï. Dynamique : Terme vieillissant (Pauleau, enquête linguistique, 2005), à l'usage décroissant par rapport aux années 1990, il était alors très courant (Pauleau, enquête linguistique, 1990).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1299 TAILLÉ,-E COMME FIL-DE-FER :

Variante de GROS, -SE COMME FIL DE FER . V. cette entrée. Toi, tu peux manger, t'es taillé comme fil de fer!

1300 TAKATA :

n.m. Vx. Personne qui soigne : médecin, sorcier, guérisseur... Encycl. : Mot bichelamar* issu de l'anglais "doctor". Le grand chef* abandonné de ses sujets continuait seul avec son fils, son takata et quatre de ses guerriers (…). A.Anova-Ataba, 1969 dans Anthologie, 1994 : 180. Comme au temps révolu des diables et du takata (…). R.Lacroix, 1988 dans Anthologie, 1994 : 235.

1301 TAL :

1. terme de salutation. Cour. Fam. "À tout à l'heure" ou "Au revoir". Encycl. : Troncation de "À tout à l'heure". V aussi CEBDEMTAL. OK tal ! [=OK à tout à l'heure!]. Variante : Taltoul*. Syn. : V. TATA.  Dynamique : Terme récolté en 2005, auprès des lycéens (Pauleau, enquête linguistique, 2005); la vitalité de ce terme est croissante, son emploi est en extension -apparu initialement dans le groupe des "jeunes", il s'étend aux autres groupes (Pauleau, enquête linguistique, 2022).  2.  Variante de LAISSE* T'À L'HEURE! V. cette entrée. Allez tal un peu [=Allez laisse tomber un peu]. Post Facebook sur un évènement de l'actualité calédonienne*, 08/2022.

1302

TALTOUL / TALTOOL :

Variante de TAL. V. cette entrée. Oui mais on n’est pas là pour débattre de ça. Allez, fin de séance : Taltoul! Vidéo Youtube Les Elus [du Congrès*], Kingtäz, 02/2021. Tu dis Tata* et pas Aurevoir (ou alanien, Taltool...). Post Facebook humoristique sur la culture calédonienne*, 2024.

 

1302 TAMA :

n.m.   I. A.cour. Fam. Ethnolectal (peu cour. chez les Européens).  1. Personne de sexe masculin, originaire de Polynésie. Connotation : parfois péjorative. Encycl. : Le mot polynésien "tama" (: enfant) est peu usité en tahitien (Lemaître, 1986 : 115), par contre le prénom "Tama" est assez courant (selon informateur). (…) y a un grand tama (mais l'enculé* pièce* de mec, hein? [=mais vraiment un grand mec hein?]). Sketch Valéry 1989. (...) il sait que je travaille pour un tama [note de bas de page : Tama : Homme en polynésien, au sens de 'mec'.] Théâtre, Duchesne, 2014. (...) venez vous échapper au bout du monde en venant au TAMA DES ILES [restaurant tenu par un Polynésien-Calédonien en France]. Accueil du site Internet du restaurant, 2022. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).  2. Terme d'adresse destiné aux Polynésiens. Hé! Tama! Viens voir!   II. Par extension : Peu cour. Fam. ou sociolectal (pop.). Ethnolectal (plus cour. chez les Européens* et les Polynésiens ?).  1. Personne de sexe masculin. C'est un tama ou une fille? Connotation : Amicale.  2. Terme d'adresse amical pour un interlocuteur masculin. V. COUSIN. Alors tama, ça va ? Oral spontané, s.d.

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1303 TAMALOU :

Variante graphique de T'AS MAL OÙ? (Voir AVOIR* MAL OÙ?). Extraits [de messages inscrits sur des feuilles d'aloès*] : TAMALOU? (…). Roman Gorodé, 2005 : 45.

1304 TAMANOU :

n.m. Cour. (Calophyllum sp. / Calophyllum inophyllum L.). Grand arbre pouvant atteindre 40m de hauteur en forêt. Encycl. : Le mot tahitien "taamanu" désigne le même arbre (Observatoire, 1984 : 96). / Famille des Clusiacées. (Guttifères). / Possède des propriétés médicinales (Rageau, 1973 : 82). / Visible autrefois sur le bord de plage également, il y est devenu rare mais c'est "sans doute l'essence la plus largement répandue" (Schmid, 1981 : 56). Tout ressuscitait (…) les fleurs de tamanou dans le feu de leur satin rouge (…). Roman Sénès 1987 : 362. (…) un lit haut en tamanou et son armoire monumentale (…). Nouvelles Jacques, 2000 : 74. (…) des rêves accrochés (…) à l'écorce (…) des tamanous (…). Roman Jacques, 2002a : 16. (…) t’as le faux* jamelon c’est des fleurs blanches t’as le tamanou : fleurs rouges (…). Vidéo Youtube, magazine Wéari, 03/2016. Le "Tamanou Beach", situé à l'entrée de la tribu de Mu au sud de l'île de Lifou, vous invite à venir déguster à proximité de la plage les produits de Lifou (…). initiative-nc.com, 2022. Variante (a.cour.) : Tamanou* de bord de mer. Composés : V. ci-après. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1305

FAUX* TAMANOU* :

V. FAUX.

1305

TAMANOU* DE BORD DE MER :

Variante de TAMANOU. V. cette entrée. Répertorié notamment par  Observatoire, 1990 : 210.

1306

TAMANOU* DE MONTAGNE :

n.m. A.cour. (Calophyllum montanum Vieill.). Grand arbre (espèce de tamanou*) poussant sur les hauteurs. Répertorié notamment par  Observatoire, 1990 : 210.

 

1304 TAMARIN :

n.m. Rare. (Casuarina deplancheana Miq.) (Hollyman, 1977 : 30). Arbre du sud de la Grande-Terre, élancé, au bois jaunâtre, très dur (Ibid.). Répertorié par Hollyman, op. cit. Norme : En contexte calédonien*,  tamarin désigne aussi, comme en français de référence Tamarindus indica L., arbre appelé aussi tamarinier*.

1305 TAMARINIER :

n.m. Cour. Ehnolectal européen? (peu cour. dans les autres groupes?). (Tamarindus indica L.). Grand arbre souvent planté en bordure des rues, aux fruits en gousses (tamarins) à la chair sucrée et acide à la fois, qui font le régal des enfants. Encycl. : Possède des propriétés médicinales (Rageau, 1973 : 41). / Terme en usage notamment à l'Ile Maurice (Nallatamby, 1995). Il avait un peu flâné le long de la route à la recherche (…) de graines de tamarinier. Sénès J. 1987 225. Syn. (cour.) : Tamarin. Norme : Cet arbre est appelé "tamarin" en français de référence (Petit Robert), terme employé aussi en contexte calédonien*, comme synonyme courant de tamarinier; mais le mot tamarin désigne aussi un autre arbre (du sud de la Grande-Terre : v. TAMARIN).

1306 TAMIOC :

n.m. T.cour. Sabre. V. SABRE D'ABATTIS. Encycl. : Le bichelamar "tamiok" possède le même sens (Observatoire, 1983), terme issu des langues amérindiennes du nord et importé par les anglophones. Prends ton tamioc, on va aller débrousser* le terrain. Répertorié à l'écrit par F.O.L., 1983 : 166. [Récit d'une rixe :] i commence à sortir un couteau (...) l'autre i lance le tamioc (...). Vidéo Youtube Ce genre de gamer, Coco Banane, 06/2022. (…) en ce terrible dimanche du 18 novembre 1984, jour des élections régionales, Eloi [Eloi Machoro] est rentré, le tamioc à la main, dans la mairie de Canala. Entretien Barbançon, 2022 : 253. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2023).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1307 TAMOURÉ :

n.m. T.cour.  1. Danse tahitienne, très appréciée par les Calédoniens* de tous les groupes culturels, dansée par des troupes de danseurs tahitiens dans les salles de spectacles, les restaurants, ou à l'occasion d'évènements publics particuliers, mais également dansée individuellement, sur la piste de danse des bals et dans les fêtes privées. Encycl. : Le mot tahitien "tamure" désigne cette même danse, de son vrai nom "ori tahiti" (Lemaître, 1986)./ Il est remarquable que le mythe tahitien de l'exotisme enchanteur soit aussi écrasant dans ce pays du Pacifique qu'en Europe, au point que lorsqu'il s'agit de marquer un évènement de la vie publique, le tamouré est davantage dansé que le pilou*, danse kanak*. Les enfants préparent des danses, pilou*, tamouré (…) qu'ils présenteront à leurs camarades (…). Journal Les Nouvelles, 29/06/1990.  2. Musique tahitienne sur laquelle est dansé le tamouré (1.). Une Tahitienne dansa. Elle (…) fredonna un tamouré. Roman Sénès, 1987 : 222.

Variante graphique : Tamuré*.

Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

1308

TAMURÉ :

Variante graphique de TAMOURÉ. V. cette entrée. (…) vers la lumière tamisée d'un bar où un couple éméché s'éclate dans un tamuré endiablé. Roman Gorodé, 2005 : 19.

 

1309 TAMPON (COUP DE -) :

Attesté uniquement à l’oral. n.m. Cour. Fam. Coup de poing. V. canon. Le mec il s'est pris un coup de tampon! Il s'est pas relevé! Oral spontané, s.d.

1377 TAMPONNER LA GUEULE + de + complément :

Attesté uniquement à l’oral. loc. verbale tr. indir. Cour. Fam. ou sociolectal (pop.). Parfois plaisant. Frapper + complément. V. DÉCALQUER LA GUEULE. Arrête de m’emmerder, j’ vais t’tamponner la gueule!

1378 TAMURÉ :

Variante graphique de TAMOURÉ. V. cette entrée.

1310 TANTINE :

n.f. T.cour. Fam. Terme affectueux par lequel on désigne la tante. La femme se leva et se pencha vers la tante (…) –Merci, merci tantine. Roman Jacques, 2002a : 105. (…) si tantine et tonton sont d'accord (…). Roman Tcherko, 2003 : 30. (…) et ça c’est signé Tontine. Oral radio, 05/2005 (messages d'auditeurs). (…) tu sais aussi que Tantine et les autres se sont proposés (…). Roman Derne, 2019 : 31. (…) et tantine c’est quoi son prénom ? Locutrice adulte, échange familial sur la généalogie, documentaire « Sano », caledonia.nc, 2023. . Tu sais en Calédonie* on taquine beaucoup les gens avec les liens de parentés. Genre deux personnes parlent entre elles (généralement des hommes) et y a quelqu’un qui passe devant qui va dire « tiens voilà la tantine » (pour l’embêter parce qu’il n’a aucun lien de parenté avec). Oral d’enquête, 2024. Norme : Possible en français hexagonal, mais c'est le terme "tata" qui y est très largement majoritaire car "tantine" est considéré comme relevant du langage enfantin (Petit Robert). Norme phonétique : Très souvent prononcé "tontine", comme dans l’illustration de 2005. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2024).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1311 TAPA :

n.m. T.cour. Etoffe d'écorce, servant autrefois de base vestimentaire aux Océaniens, aujourd'hui encore fabriquée dans certaines îles de Polynésie (Wallis et Futuna, Fidji, etc.) pour le commerce touristique ou les occasions coutumières*, décorée de motifs inspirés des cultures océaniennes, peints dans des tons d'ocre, de brun, de noir, souvent obtenus à partir de différentes couleurs de terre. Encycl. : Le terme tuamotien (langue des îles Tuamotu -Polynésie) "tapa" signifie : vêtement (Observatoire, 1983). Le tapa est fabriqué à partir de l'écorce de certains arbrisseaux, grattée, martelée en plusieurs étapes afin d'obtenir un feutrage de fibres. (…) ses larges hanches s'évasent sous son blanc tapa de jonc battu (…) Le manche de son couteau sort de la ceinture tressée de son tapa. G.Baudoux, 1952 dans Manuel Littérature NC : 12. Tu as vu le beau tapa que j'ai au mur dans ma salle de bain? Oral spontané, s.d. Avec l’écorce de l’arbre* à tapa battue sur une enclume de bois dur, on fabrique des bandes de tissu appelé tapa. Autrefois elles représentaient une richesse et une précieuse monnaie d’échange comme les tissus, l’argent et le tabac aujourd’hui. Elles servaient également  à envelopper les paquets de monnaie. (…) Les nœuds faits dans des bandes de tapa permettaient de transmettre des messages d’un groupe à l’autre, tels que des invitations à des cérémonies. Etiquettes expliquant le mythe du premier homme Téâ Kanaké (chemin kanak*), Centre culturel Tjibaou, 2022.  Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1312 TAPER LA WÈRE :

loc. verbale. Cour. Fam. ou sociolectal pop.  "Faire n’importe quoi". Bush y tape la wère en Irak. Kurtovitch, 2013 : 22. Locution : Va te taper* la wère.  Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2023).   

1313

TAPER LA WÈRE (ALLER SE -) :

loc. verbale. Cour. Fam. ou sociolectal pop. "Aller au diable". Va te taper* la wère! : exprime le rejet brutal de l'interlocuteur ou un refus à propos d'une demande de celui-ci. Ah t'es trop nul! Va t' taper* la wère! Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2023).     V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

 

1312 TAPERAS :

n.m. Cour. Ethnolectal kanak*. Chant religieux à quatre voix, introduit en Nouvelle-Calédonie par les pasteurs missionnaires et pratiqué par les Kanak* (F.O.L., 1983 : 169). Encycl. : Ces chants, "caractérisés par une ligne musicale courte, lente, et par des harmonies (…) soutenus par une voix de tête" (Ibid) étaient autrefois destinés à appeler la tempérance, d'où leur nom. Aujourd'hui, ils sont employés à réciter l'Evangile. (…) je chante les taperas (…); (…) choeur de taperas (…). Poèmes Gorodé, 1985 : 33;77. (…) je ne suis qu'un taperas sans do. Poèmes Wamo, 2005 : 11. (…) chantant des tapéras à tue-tête (…) au départ, l'idée de tapéras –tempérance, justement, constituait le pacte chrétien local de la lutte contre l'alcoolisme. Roman Gorodé, 2005 : 115.  Tu te mets aux taperas, toi le mécréant ? demanda finalement Maek (…). Roman Derne, 2019 : 45. Variantes : Chant de taperas. Chant de tempérance*. Tempérance*. Variante graphique : Tapéras (avec accent aigu), comme dans la dernière illustration. Norme : Surtout employé au pluriel. Norme phonétique : [taperas] -"tapéras" en alphabet latin. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2023).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1313 TARO :

n.m.  1. T.cour. (Colocasia esculenta (L.) Schott./ Amorphophallus campanulatus (Roxb.) Blume / Alocasia macrorrhiza Schott / Xanthosoma sp. (Schott.) Engler.). Nom donné aux plantes alimentaires de la famille des Aracées, des genres précités, aux larges feuilles vert foncé, en général en forme de coeur, cultivées pour leur tubercule comestible. Encycl. : En tahitien "taro" désigne la même plante (Observatoire, 1983 : 132). Xanthosoma est d'introduction récente, alors que les autres sont anciens; Amorphophallus campanulatus n'est plus guère cultivé que comme relique rituelle, Alocasia macrorrhiza est pratiquement retourné à l'état sauvage [V. TARO SAUVAGE], Colocasia esculenta est le taro ancestral cultivé autrefois en gradins [V. TARO D'EAU] et toujours cultivé aujourd'hui (Bourret, 1981 : 57)./ Au début du siècle, Leenhardt (1937 : 61-62) décrivait ainsi les cultures de taro : "Le taro demande l'irrigation. sa culture en terrasse donne leur élégante physionomie aux contreforts des montagnes. Les gradins épousent les courbes, et leurs lignes (…) transforment les bassins naturels en amphithéâtres, et les dômes en escaliers gigantesques. Des conduites adroitement établies amenaient jadis l'eau de fort loin. Y-avait-il une saillie dans un rocher qui arrêtaient les possibilités de canalisation? On perçait une petite surface par l'effort de la percussion et du feu rendant la pierre friable. (…) Hélas! Les Européens* ont laissé le bétail piétiner et détruire ces canalisations qui fertilisaient des savanes entières. D'un pays que les sauvages avaient merveilleusement irrigué, les civilisés sont en train de faire un pays qui se dessèche. (…) Les belles tarodières ont disparu (…)." Il ne veut pas qu'on fasse la conduite [d'eau] pour planter les taros, ici à Karagreu. G.Baudoux (fils), 1972 dans Anthologie, 1994 : 215. Les feuilles des tarots [sic.] furent transpercées par les épines des lantanas*. Contes Buchert, 2004 : 23. (…) un prêt (…) pour créer une plantation d'ignames*, patates*, taros (…). Journal Construire les Loyauté, 01/2006. Je sais faire un champ de taros, de taros* d’eau. Roman Derne, 2019 : 101. Dérivé : Tarodière*. Composés : V. articles ci-après. Norme : La graphie "tarot" de l'illustration ci-dessus est marginale, il s'agit peut-être même d'une coquille.  2. T.cour. Bulbe des plantes alimentaires décrites en 1. Bougna* (…) [Ingrédients :] 4 morceaux de taro (…). Recettes Masachs, 1980 : 29. Il lui fit gouter des feuilles de taros, cuites dans une feuille de bananier* dans le lait de coco*, elle trouva cela délicieux. Roman Tcherko, 2001 : 46. (…) ses taros, ses maniocs* (…) étaient les meilleurs de tous les environs. Album Revol, 2001 : 5. Donc un pot au feu Kalédonien peut et même doit contenir de l’igname* (..) des taros (bourbon, de montagne…) (…). Recettes Moglia, 2004 : 66.(…) dans les temps anciens, la coutume*, c'était une igname*, un taro, et un coco*... Journal Mwa Véé, 03/2006. Explosion de tartare de veau, taro au caramel, fruits confits d’agrumes. Journal Les Nouvelles, 08/2019.  3. Attesté uniquement à l'oral. T.cour. (Caladium spp./ Dieffenbachia spp./ Aglaonema spp./ Monstera deliciosa Liebm./ Colocasia sp./ Alocasia sp.). Nom donné aux plantes ornementales à bulbes et à larges feuilles des genres précités. Encycl. : L'espèce Monstera deliciosa est particulièrement spectaculaire, ses feuilles très découpées pouvant atteindre près d'un mètre de largeur, et sa fleur pourvue d'un gros pistil ivoire. Pour son anniversaire, je lui ai offert un gros taro que j'avais dans mon jardin, on l'a transplanté hier. Syn. : Taro à fleurs (peu cour.). Composé : Taro* tête de cheval.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

Variante graphique : Tarot.

Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2024).

1314

GRAND TARO* :

n.m. Peu cour. (Alocasia macrorrhiza Schott.).V. TARO* SAUVAGE.  Répertorié par F.O.L., 1983 : 167.

1315

TARO* À FLEURS :

n.m. Peu cour. Nom donné à toute variété ornementale de taro* ou à toute plante y ressemblant. Elle a beaucoup de taros* à fleurs dans son jardin. Syn. (t.cour.) : Taro*.

1316

TARO* BLEU :

n.m. Peu cour. (Colocasia spp.). V. TARO* D'EAU. Répertorié par F.O.L., 1983 : 167.

1317

TARO* BOURBON :

n.m. Cour. (Colocasia esculenta var. antiquorium). Variété alimentaire de taro* introduite autrefois de La Réunion (F.O.L., 1983 : 167) et son bulbeTAROTS BOURBON 880 CFP*. Affiche dans un supermarché de Nouméa, 2024. Variante : Taro bourbonnais.

1318

TARO* D'EAU :

n.m. T.cour. (Colocasia esculenta var. esculenta). Variété de taro* alimentaire, de culture humide, à la chair particulièrement appréciée. Taros d'eau de Maré 300 F [C.F.P.*] le KG. Journal Les Nouvelles, 06/1990. (…) le taro d’eau convient bien pour cette recette. Recettes Moglia, 2004 : 77. Taros d'eau 358 F [C.F.P.*] le KG. Journal Les Nouvelles, 06/2005. Je sais faire un champ de taros*, de taros* d’eau. Roman Derne, 2019 : 101. TAROTS D 'EAU 840 CFP*. Affiche dans un supermarché de Nouméa, 2024.  Syn.: Taro* (t.cour.). Taro* bleu (peu cour.). Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2024).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1319

TARO* DE MONTAGNE :

n.m. T.cour. (Xanthosoma sp. (Schott.) Engler / X. sagittifolium.). Variété alimentaire de taro*, de culture sèche, poussant sur les hauteurs; son bulbe, de grande taille, a une chair fibreuse (selon informateurs). (…) des échanges entre les tribus de la montagne  et celles de la mer (…) D'un côté les taros de montagne, les roussettes* (…) de l'autre les poissons (…). Essai Barbançon, 1988 : 35. Donc un pot au feu Kalédonien [sic.]  peut et même doit contenir de l’igname (…) des taros (bourbon, de montagne…) du manioc* (blanc, jaune…) (…). (…) du gigot (…) avec des petits taros de montagne  (…). Moglia 2004 : 66-77-94. Pourquoi ne pas rentrer pour retrouver un peu les tiens, le goût du…je sais pas, du taro de montagne (…). Roman Derne, 2019 : 32. Syn.: Taro* (t.cour.). Makwé* (a.cour.). Taro* des Fidji/ des Hébrides/ des terrains secs/ de terre/ de Tiwaka (peu cour. à rare). Norme : X. sagittifolium est appelé "macabo" au Vanuatu, "taro de Tanna" à Fiji, et "taro Hong-Kong" en Nouvelle-Guinée. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2023).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1320

TARO* DES FIDJI :

n.m. Peu cour. (Xanthosoma sp. (Schott.) Engler.). V. TARO* DE MONTAGNE. Répertorié notamment par B.Suprin, botaniste du parc forestier de Nouméa.

1321

TARO* DES HÉBRIDES: :

n.m. Rare. (Xanthosoma sp. (Schott.) Engler.). V. TARO* DE MONTAGNE. Répertorié notamment par B.Suprin, botaniste du parc forestier de Nouméa. Variante : Taro des Nouvelles-Hébrides.

1322

TARO* DES TERRAINS SECS :

n.m. Rare. (Xanthosoma sp. (Schott.) Engler.). V. TARO* DE MONTAGNE. Répertorié notamment par B.Suprin, botaniste du parc forestier de Nouméa. Variante (rare) : Taro* sec.

1323

TARO* DE TERRE :

n.m. Rare. (Xanthosoma sp. (Schott.) Engler.). V. TARO* DE MONTAGNE. Répertorié notamment par B.Suprin, botaniste du parc forestier de Nouméa.

1324

TARO* DE TIWAKA :

n.m. Rare. (Xanthosoma sp. (Schott.) Engler.). V. TARO* DE MONTAGNE. Encycl. : Tiwaka est le nom du lieu d'introduction de cette variété de taro* (Hollyman, 1977 : 30). Répertorié notamment par B.Suprin, botaniste du parc forestier de Nouméa.

1325

TARO* GÉANT :

n.m. Peu cour. (Alocasia macrorrhiza Schott.).V. TARO* SAUVAGE. Répertorié par F.O.L., 1983 : 167.

1326

TARO* SAUVAGE :

n.m. Cour. (Alocasia macrorrhiza Schott.). Variété de taro* alimentaire pouvant atteindre deux mètres de hauteur, autrefois cultivé mais aujourd'hui pratiquement retourné à l'état sauvage. Il est rarement consommé car il nécessite plusieurs cuissons selon Hollyman, 1977 : 30. C'est pas bon à manger les taros sauvages... Oral d'enquête, 1991. Syn.: Taro* (t.cour.). Grand taro, taro géant (peu cour.). Norme : Terme répertorié par B.Suprin, botaniste –parc forestier de Nouméa.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1327

TARO* SEC :

Variante de TARO* DES TERRAINS SECS. V. cette entrée. Répertorié notamment par B.Suprin, botaniste du parc forestier de Nouméa.

1328

TARO* TÊTE D'ÂNE :

n.m. Rare. (Senseveria trifasciata). V. OREILLES* D'ANE. Répertorié par F.O.L., 1983 : 167.

1329

TARO* TÊTE DE CHEVAL :

n.m. A.cour. (Alocasia spp.). Plante ornementale dont la forme des feuilles rappelle la silhouette d'une tête de cheval. Répertorié par F.O.L., 1983 : 167.

 

1325 TARODIÈRE :

n.f. T.cour. Plantation de taros*. (…) capter la source pour alimenter des tarodières (…). Journal Les Nouvelles, 08/10/1988. (…) vous voyez toutes ces lignes horizontales, c’est ce qui reste des anciennes tarodières [note de bas de page : tarodière : plantation de taros (tubercule comestible)]. Roman Tcherko, 2001: 33. (…) visite guidée des tarodières de la tribu St Pierre avec dégustation de plats à base de tarot [sic.]. Programme culturel de la Province Sud, 04/2005. C’est un homme qui se targue d’avoir une tarodière où il possède toutes les spèces de taros*. Gorodé, 2019 :14. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1318 TASSER :

Attesté à l'oral uniquement. v.tr.  1. Cour. Fam. Frapper. V. ASTIQUER (I.1.). Il s'est fait tasser.  2. A.cour. Fam. Foncer. V. ASTIQUER (II.). Allez vas-y, tasse! Oral spontané, s.d.  3. Peu cour. Fam. ou sociolectal (pop.). Posséder sexuellement. V. BOURRER. Ces filles là c'est bon à chavirer*, tasser et puis jeter! [phrase de plaisanterie grivoise]. Oral spontané, 1991. Collocation fréquente : V. ci-après :

1319

TASSE LE! / TASSE LA! :

Attesté à l'oral uniquement. interj. parfois insultante envers la personne représentée par le/la, parfois non insultante. Peu cour. Fam. ou sociolectal (pop.). Plaisanterie consistant en une invitation à la fornication. Connotation : Forte connivence entre locuteurs. V. BOURRER Reconnaissant quelqu'un dans la rue, accompagné d'une autre personne : -Tasse la! Oral spontané, s.d.

 

1320 TATA :

T.cour. Fam.  1. interj. Au revoir. Encycl. : En bichelamar, le même mot a le même sens (Site Wikipédia, selon Crowley, 1995); le Harrap's mentionne l'anglais "ta-ta" [tæ'ta :] : au revoir -anglais "populaire" et langage enfantin. -Allez babaille* les mecs hein? -Euh... Tata. BD Berger, 1989 : 29. (…) je suis pas avare en tatas (…). Roman Ohlen, 2000 : 33. Tata (…) et bon voyage! Manuel de français, 2002 : 20. Allez tata! [: auditrice]. Oral radio, 06/2005. Tata Franck (…) Franck nous quitte pour aller rejoindre le pays des Kiwis. Journal Tazar*, 08/2005. Allez, tata4 (...) [note de  bas de page :] 4.Salut largement utilisé dans le pays. Roman Simon, 2021 : 58. Votre centre Tata les poux déménage. Retrouvez nous à Dumbéa sur mer (...) situé à 1minute du Géant Mall*. (...) Tata les poux est un centre de traitement des poux. Site du centre, 2022. Tu dis Tata et pas Aurevoir (ou alanien, Taltool*...). Post Facebook humoristique sur la culture calédonienne*, 2024. Equivalent hexagonal : Salut. Syn. : Babaille*, lin* nien, nana* (t.cour.). Dèhè*, tal*, taltool, taltoul* (cour.). See* you (a.cour.).  2. n.m. Geste (de la main, le plus souvent), pouvant signifier "bonjour" ou "au revoir". Il lui adressa de la main un signe (…) un "tata", adieu ingénu, complice (…). Roman Sénès, 1987 : 274. Ils nous font « tata » avec la main ! Roman Derne, 2019 : 114.

Locution : V. article ci après.

Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2024).

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1321

FAIRE UN TATA* :

loc. verbale. T.cour. Fam. Adresser un geste signifiant "bonjour" ou "au revoir". Je vais aller à côté de lui, et puis je vais te faire un gros tata (…). Sketch Lewis, 1990. (…) [ils] le reconnaissent et lui font toujours un petit tata. Roman Ohlen, 2000 : 79. Variante : Faire tata : V. ci-après. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1322

FAIRE TATA* :

Variante de FAIRE UN TATA. V. cette entrée. Hé! Y a la télé! Faut faire tata! [: enfants devant les caméras de télévision]. Oral spontané, s.d.

 

1323 TATAWINER :

Attesté à l'oral uniquement. v. A.cour. Fam. Discourir dans le but de circonvenir son interlocuteur. Arrête de tatawiner...J'ai compris ce que tu voulais... Equivalent hexagonal : Baratiner (Petit Robert "pop."). Norme : Possible en français hexagonal familier. Présenté comme québécisme par plusieurs sources, par exemple le wiktionnaire (fr.wiktionary.org). Dynamique : Terme récolté en 2005 (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

1324 TAWI :

Attesté à l'oral uniquement. n. Cour. Fam. Injurieux. Mélanésien : Kanak*. V. KAOUIN. Encycl. : En bwatoo* (langue kanak* de la région de Koné), "tawi" signifie "crépus et courts (cheveux)" (Rivierre, 2006). C'est plein de tawis ici... Oral spontané, s.d.

1325 TAYO :

1. n.m. Vieilli. Homme d'origine kanak*, et spécialement : guerrier. Encycl. : Le tahitien ancien "taio" signifie "ami" (d'après Observatoire, 1983). (…) les armes du tayo* reposent en paix. Poèmes Gorodé, 1985 : 69.  2. n.m. Peu cour. Ethnolectal kanak* ou Spéc. Domaine : Linguistique. Créole parlé en Nouvelle-Calédonie. V. PATOIS. Le tayo c'est le langage d'ici mais on dit pas tayo, on dit langage* ou patois*... Locutrice créolophone, oral d'enquête, 1990. Chaque antenne supervise et accompagne les travaux (...) correspondants à son aire linguistique à savoir : (...) le nââ* kwényï, le nââ* numèè, le naa* drubea et le tayo pour l’antenne drubea-kapumë. Site de l'Académie des Langues Kanak* (ALK), consultation 11/2022. Norme : Les linguistes emploient le mot tayo mais l'usage de ce mot par les locuteurs créolophones est plutôt un usage passif dans les années 1990 (v. illustration ci-dessus) ; cet usage devient de plus en plus actif désormais et n’est plus strictement réservé aux spécialistes (Pauleau, enquête linguistique, 2023).

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1326 TAZAR :

n.m. T.cour. (Scombridés scombéromorinés : Scomberomorus commersoni Lacép.). Poisson, "carnassier rapide et puissant" (Fourmanoir, 1976 : 168), au corps étroit pouvant atteindre deux mètres de longueur, de la famille des Scombridés (scombéromorinés) et spécialement Scomberomorus commersoni, qui est très recherché par les pêcheurs, sa chair étant très appréciée. Encycl.: Ces poissons, appelés dans l'Atlantique "maquereaux espagnols" (Ibid.), sont, avec les carangues*, "les loups dans la faune des abords du récif et du lagon" (Ibid.). La chair du tazar peut être toxique, provoquant l'ichtyosarcotoxisme ou gratte*. Menu (…) Galette de tazar fumé maison (…). Journal Les Nouvelles, 15/06/1990. Tazar braisé. Recettes Moglia, 2004 :41. [Prix du marché :] Tazar 700 F[C.F.P.*]/KG. Journal Les Nouvelles, 06/2005. Tazar. Nom d'un journal pour adolescents, 2006. Il déroulait alors le fil de sa mémoire, exposant san retenue (...) la migration des tazards (...). Récits Juncker, 2018 : 8. Variante (peu cour.) : Tazar* du lagon. Variante graphique : Tazard. Locution : Tendu* comme une ligne à tazar. Composé : V. ci-après. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1326

TAZAR* DU LAGON :

Variante de TAZAR. V. cette entrée. Les poissons récifo-lagonaires vendus en filet : (…) le tazar du lagon (…). Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020.  C'est un tazar du lagon, pas un  tazar du large. Norme : Employé par opposition à tazar* du large. Dynamique : Terme stable selon l’enquête de 2022.

1327

TAZAR* DU LARGE :

Cour. (Acanthocybium solandri Cuvier). Poisson, espèce de tazar* vivant à l'extérieur du récif barrière, plus gros que le tazar* du lagon et non toxique. Poisson Tazar du large 400F/KG. Journal Les Nouvelles, 15/06/1990.    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1328

TENDU*, TENDUE COMME UNE LIGNE À TAZAR* :

loc. adjectivale. Cour. Fam. Variante de TENDU, TENDUE. V. cette entrée. Encycl. : Le tazar* est un gros poisson (capable de tendre une ligne très puissamment). (…) ch'uis fin lovée* après toi (…) toute tendue* comme une ligne à tazar* ! BD, Journal L'écho 07/2006. Hé!* Elle parle de lui matin et soir! Elle est tendue comme une ligne à tazar* après lui! Norme : Peut s'employer avec complément introduit par après, comme dans l'illustration ci-dessus. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

 

1329 TCHA! :

Ci-dessus : Post humoristique, Facebook, 2022. Crédit : By Mai Nem.

 

interj. T.cour. Fam. Tendance ethnolectale kanak*.  1. Exprime une réaction négative : refus, rejet (d'une idée ou d'une personne physique), désapprobation, mécontentement, agacement, jugement négatif, intimation au silence...etc. Connotation : Kanak*. "C'est mes souliers que tu regardes? Tu les veux?" Doui pousse un "Tcha!" offensé (…). A.Laubreaux, 1930 dans Anthologie, 1994 : 144. Tcha! Mais laisse moi parler! Sketch Lewis, 1990. Tcha! André, arrête un peu... BD campagne anti-alcool, 1991. Tcha! ça se casse la gueule de tous les côtés, je fais quoi? Roman Jacques, 2002b : 76. tchaaa je crois pas du tout déjà t es pas vilain t as ton truc à toi. [sic.]. Commentaire de vidéo (Youtube L'élection des Miss, Coco Banane, 09/2021. Tu supportais pas (…) Pfff… tchaaa. Post Facebook humoristique sur la culture calédonienne*, 2024. Ant. : V. TCHI!  2. Terme d'adresse agressif. Connotation : Kanak*. Tchaah! t'as pas cent balles!? [bulle dans une caricature]. Journal Les Nouvelles, 02/06/1990.

Encycl. : On peut observer dans les langues kanak* que par exemple le xârâcùù* "ca" est une "exclamation marquant l'impatience (à propos de ce que quelqu'un est en train de dire...)" (Moyse-Faurie, 1986); (et que l'ajië* "aca" signifie : couper la parole –Lercari, 2002). Expression apparue relativement tôt, comme le montre l a première illlsutration ci dessus (datant de 1930).

Variantes graphiques diverses : Ka!* Kia!* (ethnolectales kanak*). Tchaah! (cf illustration ci-dessus). Tchia!*.

Norme : Se prononce avec allongement vocalique (le [a] final est allongé). / Figure de façon emblématique sur une carte postale -depuis 1992- qui rassemble diverses expressions du pays, avec le titre : Lôngage [langage*] à nouzautes*.

Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

 

1330 TCHANEM! :

interj. Cour. Fam. Plutôt ethnolectal kanak*. Exprime la surprise. V. BABYLONE! Coco Chanem n°1 (...) Parfum d’intérieur. Etiquette d’un parfum de la marque By Mai Nem -marque détournant des noms de produits renommés en leur donnant une couleur locale. Encycl. : En nêlêmwa, langue kanak*, un mot approchant désignerait le sexe masculin (? -d'après F.O.L. 1983 : 169) -terme absent des dictionnaires consultés. Tchanem! J'ai failli me casser la gueule! Répertorié à l'écrit par F.O.L., 1983. Collocation usuelle : souvent accompagné de [somu] Zomou! (terme également absent des dictionnaires de langues kanak* consultés) : Tchanem! Zomou! Dynamique : Expression stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005-2023).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1331 TCHAP :

n.m. Cour. Ethnolectal kanak* (peu cour. chez les Européens). Danse mélanésienne des Iles Loyauté. Le tchap, c'est un peu comme le pilou*, c'est une danse kanak*... Oral d'enquête, 1990. Variante graphique : Cap*.

1332 TCHI! :

interj. Cour. Fam. Exprime une réaction positive, de contentement, de connivence. [après une blague] Cette fois-ci ce furent des cris, des traditionnels "Tchiii!" (…). Essai Barbançon, 1988 : 64. Tchii! [: un chien pensant à une femelle] BD Teg, 2002 : 8. Et ga [=regarde] c’est Père Noël Claquettes* là-bas ! Tchi ! Chanson "Père Noël Claquettes* by Blancko", Facebook, 2022. Ant. : V. TCHA! Norme phonétique : En alphabet latin : "tchèhii". Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2022).     V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1333 TCHIA! :

Variante graphique de TCHA! N'Doui détaille tous les (…) avantages physiques de la jeune Malalou (…) Les jeunes popinées* ne diraient rien, il le sait bien mais les vieilles femmes feraient : Tchiaaa! G.Baudoux, 1952 dans Littérature NC : 16.

1333 TEC-TEC :

n.m.  A.cour.  1. (Donax sp.). Petit mollusque bivalve des bords de plage, qui s'enfonce dans le sable. Encycl. : En malgache,  "teky-teky" désigne le même coquillage (Nallatamby, 1995 : 268). Mot en usage à l'Ile Maurice également (Ibid.). / Ce coquillage est ramassé pour être consommé, il est très apprécié des Calédoniens*, par exemple sauté à l'ail. Allez on ramasse des tec-tec pour ce soir? Oral spontané, s.d. Syn. : Clovisse.  2. (Halcyon sanctus canacorum Brasil). V. MARTIN-PÊCHEUR. Répertorié par F.O.L., 1983 : 169. Variante graphique (a.cour.) : Tek-tek*. Norme : La forme répertoriée par F.O.L. (ibid.) est précisément tek-tek.

1333

TEK-TEK :

Variante de TEC-TEC (2.). V. cette entrée. Répertorié par F.O.L., 1983 : 169.

 

1334 TEMPÉRANCE :

Variante de TAPERAS. V. cette entrée. J'aimerais bien m'acheter une cassette de tempérances, j'aime bien ces chants là. Oral spontané, s.d.

1335 TENDU, TENDUE :

adj. Cour. Fam. Fou amoureux, folle amoureuse. Elle a rencontré un nouveau chéri. Elle est fin* tendue... Locution : Tendu*/tendue après. Variante : Tendu*/tendue comme une ligne à tazar*. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1336

TENDU*,TENDUE* APRÈS + complément :

loc. adjectivale. Cour. Fam. Fou amoureux/ folle amoureuse de de. Il est tendu après ma soeur depuis qu'il l'a vue! Répertorié à l'écrit par F.O.L., 1983. Syn. (cour.) : Chié*/ chiée* par. Variante (cour.) : Tendu*/ tendue* comme une ligne à tazar* après. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

1337

TENDU*, TENDUE* COMME UNE LIGNE À TAZAR* :

V. TAZAR.

 

1338 TERRITOIRE (LE -) :

n.m. T.cour. Territoire de la Nouvelle-Calédonie. Encycl. L'ancien statut de Territoire d'Outre-Mer qu'avait la Nouvelle-Calédonie a rendu ce terme évidemment très fréquent à l'époque, et il reste toujours dans l'usage, même si le statut officiel est aujourd'hui celui de collectivité. La formule habituelle pour les informations météorologiques reste par exemple sur l'ensemble du Territoire (voir ci-dessous : illustrations de 1988 et 2006) alors que dans l'Hexagone la formule serait plutôt "sur l'ensemble du pays". (…) temps bien ensoleillé sur l'ensemble du Territoire (…). Journal Les Nouvelles, 10/10/1988. (…) ils [les musiciens] n'ont joué que sur le Territoire. Oral radio, 06/2005. La formation comporte trois niveaux : les arbitres de districts*, de province*, et du Territoire. Journal Les Nouvelles, 04/2005. (…) des nuages élevés qui seront plus discrets sur le nord du Territoire. Journal Les Nouvelles, 30/04/2006. Norme : Possible dans l'Hexagone mais beaucoup moins fréquent (on peut employer dans les médias par exemple la tournure "le territoire français" pour désigner la France). Dérivé : Territorial*. Dynamique : Usage décroissant dans les médias, lié au changement de statut évoqué ci-dessus.

1339 TERRITORIAL, -E :

adj. T.cour. Relatif au territoire* de la Nouvelle-Calédonie. Donne le nom des axes routiers territoriaux que tu connais. Manuel Education civique, 1991 : 36.

1340

ASSEMBLÉE TERRITORIALE* :

n.f. T.cour. jusqu’en 1988. Spéc. Domaine : Administration. Assemblée du territoire* de Nouvelle-Calédonie. Encycl.: Terme abandonné en 1988, à la suite des Accords de Nouméa, en même temps que l’institution ainsi nommée, qui est alors remplacée par le Congrès* de Nouvelle-Calédonie. [ceux de l'Assemblée territoriale*] (...) malgré les magouilles (.) ils ont la trouille. Sketch Ollivaud, [198?].  (…) sa candidature pour représenter les gens d’Ouvéa à l’Assemblée territoriale* [dans les années 1970]. Essai Mokaddem, 2018 : 21. (...) il avait été l’un des premiers élus de l’Union* calédonienne* à l’Assemblée territoriale*. Entretien Barbançon, 2022 : 13. Dynamique : Emploi stable -même après 1988, lorsqu’est évoquée cette institution d’autrefois (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

1341 TÊTE :

n.f. T.cour. Terme du français de référence entrant en tant que générique dans la composition des termes suivants :

1341

GROSSE* TÊTE :

V. TORTUE.

1342

TÊTE BLEUE :

n.f. Rare. Spéc. Domaine : Ornithologie. (Erythrura trichroa cyaneifrons). V. PERRUCHE* À TÊTE BLEUE. Répertorié par Observatoire,  1990 : 212.

1343

TÊTE DE CHEVAL :

n.m. Peu cour. (Branchiostegus wardi Whitley). Poisson des profondeurs (50m) au dos lilas et aux flancs argentés, à la chair délicate, son corps est recouvert d'un abondant mucus. Répertorié par Laboute, 2000 : 493.

1344

TÊTE DE FLÈCHE :

n.m. Peu cour. (Belonoperca chabanaudi Fowler & Bean). Espèce de poisson-savon* (V. ce mot) caractérisé par une tête effilée et une tâche jaune vif derrière la seconde dorsale. Répertorié par Laboute, 2000 : 194. Syn. (peu cour.) : Poisson-savon*.

1345

TÊTE DE RENARD :

n.m. Peu cour. (Siganus vulpinus Schlegel & Muller). V. PICOT* RENARD. Répertorié par Laboute, 2000 : 443.

1346

TÊTE JAUNE :

n.f. Peu cour. Fam. Massif corallien émergeant. V. PATATE. (…) on s'est payé une vieille tête jaune! Le propulseur il est monté à pic! Sketch Valéry, 1989.

1347

TÊTE PLATE :

n.m. Peu cour. (Cymbacephalus beauforti Knapp / Onigocia macrolepsis Bleeker). V. POISSON-CROCODILE. Répertorié par Observatoire, 1990 : 212.

1348

TÊTE ROUGE :

n.f. Rare. Spéc. Domaine : Ornithologie. (Cyanoramphus novaezelandiae saisseti Verr. & des Murs). V. KAKARIKI. Répertorié par Observatoire, 1990 : 212.

 

1343 THANK YOU :

loc.nominale. Cour. Fam. Merci. Hé!* Thank you pour les renseignements hein? Oral spontané, 1990. Répertorié à l'écrit par Observatoire, 1990. Variantes : Thanks* (a.cour.). Thank* you bien, thank* you bon (peu cour.). Norme phonétique : En alphabet latin : "tinkiou".

1346

THANKS :

Attesté à l'oral uniquement. Variante de THANK YOU. V. cette entrée. –Tiens, je t'ai rapporté ton sac –OK Thanks! Oral spontané, s.d. Norme phonétique : En alphabet latin : "tinks".

1344

THANK* YOU BIEN :

Attesté à l'oral uniquement. Variante de THANK YOU. V. cette entrée. Thank you bien pour les sous. Oral spontané, s.d.

1345

THANK* YOU BON :

Attesté à l'oral uniquement. Variante de THANK YOU. V. cette entrée. Allez salut et thank you bon! Oral spontané, s.d.

 

1349 THÉ DU MEXIQUE :

n.m. Peu cour. (Chenopodium ambrosioides  L.). V. HERBE À PUCES. Répertorié par F.O.L., 1983 : 171.

1350 THON :

n.m. T.cour. Terme du français de référence nommant les poissons de la famille des Scombridés et notamment du genre Thunus sp. ou Gymnosarda sp., et entrant en tant que générique dans la composition de termes désignant diverses espèces de Thunus :

1351

THON* À DENTS DE CHIEN :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Gymnosarda uniccolor Rüpp.). Espéce de thon* aux dents tranchantes disposées de chaque côté des mâchoires. (…) une meute affamée de thons à dents de chien fait une brève incursion (…). Récits Juncker, 2018 : 152. Syn. : Thon* (t.cour.). Dynamique : Emploi rare mais toujours existant, répertorié notamment par Observatoire, 1988 : 141, et attesté en 2018 (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2022).

1352

THON* À NAGEOIRES JAUNES :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Thunus albacares Bonnaterre). V. THON* JAUNE. Le thon à nageoires jaunes (…) masse maximum enregistrée : 150kg (…). Manuel Ecologie, 1987 : 193.

1353

THON* BACHI :

Variante de BACHI. V. cette entrée. Thon bachi  2650F[C.F.P.*]/KG. Journal Les Nouvelles, 05/2005 ("Prix du marché").

1354

THON* BARRIQUE :

n.m. Rare. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Thunus alalunga Bonn.). V. THON* BLANC. Répertorié par Observatoire, 1988 : 141.

1355

THON* BLANC :

n.m. Peu cour. Domaine : Ichtyologie. (Thunus alalunga Bonn.). Espéce de thon* caractérisé, à l'âge adulte, par une très longue nageoire pectorale. Production totale (…) Thon* blanc : 1666 tonnes en 2019 (...)  Le produit le moins cher est le thon obèse (…). Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020. Syn.: Thon* (t.cour.). Thon* barrique? Dynamique : Terme répertorié par Observatoire, 1988 : 141. Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

1356

THON* CALÉDONIEN* :

n.m. Peu cour. (Aprion virescens Valenciennes). V. MÉKOUA. Répertorié par Observatoire, 1988 : 141.

1357

THON* JAUNE :

n.m. A.cour. (Thunus albacares Bonnaterre). Espèce de thon* "aux flanc jaune bronze et aux nageoires jaunes" (Observatoire, 1988 : 141). Salade tahitienne au thon jaune. Journal les Nouvelles, 10/10/1988. Pavé de thon jaune, Menu affiché dans un restaurant, Nouméa, 2019. Production totale (…) Thon* jaune : 553 tonnes en 2019. Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020. Syn. : Thon* (t.cour.). Thon* à nageoires jaunes (rare). Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

1358

THON* OBÈSE :

n.m. Peu cour. Spéc. Domaine : Ichtyologie. (Thunus obesus Lowe). V. BACHI. Le thon obèse (…)  masse maximum enregistrée : 200kg (…).  Manuel Ecologie, 1987 : 193. Production totale (…) Thon* obèse : 32 tonnes en 2019 (...)  Le produit le plus cher est le thon obèse (…). Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020. Syn. : Thon* (t.cour.). Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

 

1359 THYM MARTINIQUAIS :

n.m. A.cour. Ethnolectal européen (moins cour. dans les autres groupes). (Plectranthus amboinicus?). Plante aromatique aux feuilles grasses et duveteuses dont l'odeur ressemble à celle du thym. Syn. (rare) : Thym antillais.

1360 TIC-TIC :

n.m. A.cour. (Rhipidura spilodera verreauxi). V. LÈVE-QUEUE. Répertorié par F.O.L., 1983 : 105.

1348 TIFAIFAI :

n.m. A.cour. Couvre-lit, tapisserie ou autre pièce d’étoffe, issus ou inspirés de la culture polynésienne, décorés avec des pièces rapportées, l’ensemble étant toujours de couleurs vives et contrastées. Encycl.  : Prononciation : [tifejfej] ; en alphabet latin, « tiféyféy ». / En tahitien, le mot a le même sens (Lemaître 1986). Les deux (…) se retrouvent allongés sur le tifaifai (…) tapis de douceur (…). Roman Simon, 2021 : 177. La médiathèque à l'heure polynésienne (…). Pendant deux semaines, le public est convié à des ateliers de tifaifais, de ukulélés* et de bijoux (…). Journal Les Nouvelles, 08/2022. Dynamique : Emploi stable depuis des décennies (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

1361 TILAPIA :

n.m. A.cour. (Sarotherodon occidentalis Daget; Oreochromis mossambica Peters). Nom donné aux poissons de rivière cités ci-avant, introduits des Philippines dans les années 50 (Laboute, 2000 : 73). Encycl. : Famille des Cichlidae. Je suis à la recherche des petits tilapias et des mulets*. Sous titrage en français d’un conte oral en langue kanak*, « Köö, l’aigrette des récifs », caledonia.nc, 2024.  Variante (a.cour.) : Lapia*. Norme : Répertorié par Laboute, op.cit.

1362 TINKIOU :

Cour. Variante graphique de THANK* YOU. V. cette entrée. -Coucou et bon anniversaire !!! -Tinkiou ! Echanges écrits sur WhatsApp, 2023. Norme : Parfois plaisant.

1347 TIRER :

v.tr. Cour. Fam. Retirer, enlever. Tu dis "tirer" pour "enlever". Post Facebook humoristique sur la culture calédonienne*, 2024. Si t’as chaud tu tires ton pull. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2024).

1347 TIRER CANARD :

loc.verbale intr. A.cour. Ethnolectal kanak*. Faire l'amour. V. BOURRER (1.). Ils étaient en train de tirer canard. Oral spontané, s.d.

1348 TÎRΠ:

n.m. A.cour. Ethnolectal kanak* ou spéc. (employé soit par les Kanak* soit en contexte spéc.). Domaine : Linguistique. Langue kanak* de la région de La Foa (Haudricourt, 1979 : 17). Encycl.  : Toutes les langues kanak* sont des langues à tradition orale. Voir à l'article A'JIEË les caractéristiques des langues kanak* du sud dont le tîrî fait partie. Nos langues dansent la danse de la terre... (…) Tîrî, Xârâcùù*, Levez bien haut vos mains tremblantes (…). W.Welepane, 1993 dans Anthologie, 1994 : 249. Le tîrî comprenait 596 locuteurs selon le dernier recensement ISEE (2009). Site de l'Académie des Langues Kanak* (ALK), consultation 10/2022. Norme phonétique : Les deux [i] sont nasalisés. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

1349 TISSU UVÉA :

n.m. A.cour. Ethnolectal kanak*? Tissu aux motifs océaniens : paréo. Encycl. : "Uvea" est le nom vernaculaire de l'Ile de Wallis en Polynésie. (…) un panier contenant le couvert, sous un tissu Uvéa multicolore (…) [note de bas de page : tissu uvéa : étoffe aux motifs océaniens]. Roman Gorodé, 2000 : 123. (…) les couleurs vives du tissu Uvéa des robes* popinées*. Roman Gorodé, 2005 : 137. Syn. : V. MANOU (3.).

1350 TITOÏ :

n.m.  1. Cour. Fam. Insulte et dépréciatif. Hé!*C'est le vrai titoï ce mec, il est nul! Oral spontané, s.d. Ta gueule! Titoï!  2. A.cour. Fam. Tahitien. Connotation : Souvent péjorative. V. TAHIPOUETE. J'ai tant de fois entendu ces phrases (…) le Tahitien (…) c'est le Titoï (…). Essai Barbançon, 1988 : 48.

Encycl.: En tahitien, "titoï" est une injure (Lemaître, 1986).

V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1351 TOERE :

n.m. A. cour. Tambour de bois, instrument de musique tahitien. Encycl. : Le tahitien "to'ere" désigne un tambour à lèvres, en bois (Lemaître, 1986). Les martellements du toere alliés à l'hommage des danseuses de style tahitien (…). Journal Les Nouvelles, 09/06/1990. Norme phonétique : [toere] -"toéré" en alphabet latin.

1346 TOGHI :

V. DOGHI.

1350 TOGHI :

V. DOGHI.

1351 TÔLE (À LA -) :

V. À LA TÔLE

1352 TOMATE SAUVAGE :

n.f. T.cour. (Lycopersicum cerasiforme Dun.). Petite tomate sphérique au goût sucré, qui pousse à l'état sauvage. Des tomates sauvages rondes comme des billes (…) étaient destinées à rehausser le goût (…). J.Mariotti, 1942 dans Anthologie, 1994 : 191. On va mettre des tomates sauvages dans nos sandwiches, ça sera meilleur que les grosses tomates. Oral spontané, 1990. Syn. (rare) : Tomate cerise. Norme : Ces tomates sont appelées "tomates cerises" en français hexagonal.

1353 TORTUE :

n.f. T.cour. Terme du français de référence en usage en français calédonien*, nommant les reptiles de la famille des Chéloniens et spécialement Chelonia mydas L. (tortue* verte), et entrant en tant que générique dans la composition de termes désignant diverses espèces de tortues (V. ci-après).

1354

GROSSE TÊTE* :

n.f. A.cour. (Caretta caretta). Espèce de tortue* à grosse tête et gros cou, se nourrissant de crustacés. Encycl. : Tortue appelée "carette"  dans d'autres régions francophones (F.O.L., 1983 : 173). Répertorié par F.O.L., op.cit. Syn. : Tortue* (t.cour.). Tortue* caret (peu cour.).

1355

TORTUE* BONNE ÉCAILLE :

n.f. A.cour. (Eretmochelys imbricata L.). Espèce de tortue* dont l'écaille de la carapace possède une valeur commerciale, la seule de toutes les tortues du pays. Tortue bonne écaille (…) Elle peut mesurer de 50 à 75cm et peser jusqu'à 50 kg. Sur les platiers de Nouvelle-Calédonie, elle est moins abondante que la tortue* verte (…) car elle est très recherchée pour sa carapace (sa chair serait toxique). Manuel Ecologie, 1987 : 282. Syn. : Tortue* (cour.). Tortue* soleil, bonne* écaille (a.cour.). Tortue* écaille (peu cour.).

1356

TORTUE* CARET :

n.f. Peu cour. (Caretta caretta). V. GROSSE TÊTE*. Répertorié par F.O.L., 1983 : 173.

1357

TORTUE* BONNE ÉCAILLE :

n.f. Peu cour. (Eretmochelys imbricata L.). V. TORTUE* BONNE ÉCAILLE. Répertorié par Observatoire, 1985 : 209.

1358

TORTUE* SOLEIL :

n.f. A..cour. (Eretmochelys imbricata L.). V. TORTUE* BONNE ÉCAILLE. Répertorié par Observatoire, 1985 : 209.

1359

TORTUE* VERTE :

n.f. Peu cour. Spéc. Domaine : Zoologie. (Chelonia mydas L.). Espèce de tortue la plus commune. V. TORTUE. Sur les platiers de Nouvelle-Calédonie, elle est moins abondante que la tortue verte (…). Manuel Ecologie, 1987 : 282.

 

1353 TOUFFE :

n.f. Cour. Fam. Bosquet. Chalapaux se jeta dans une touffe de lantanas* (…). J.Mariotti, 1947 dans Littérature NC : 27. Y a un gadin* [=un cerf*] qui s'est taillé dans la touffe de gaïacs*! Essai Barbançon, 1988 : 16.

1354 TOUQUE :

n.f. T.cour. Récipient de métal et spécialement : fût. Encycl. : Les fûts servaient autrefois originellement à contenir le pétrôle importé par bateau (TOUQUE À PÉTROLE), ils étaient ensuite (et sont toujours) récupérés, entiers ou coupés en deux, pour être utilisés à des fins diverses : récipient servant à brûler des déchets, poubelle, bac de rangement, abreuvoir, boîte à lettres ou à pain (fixés sur un poteau : TOUQUE À COURRIER/ À PAIN), ...etc. Le vieux Sami déposait (…) les gâteaux (…) dans une touque en fer. Roman Jacques, 2002 : 24. Quelques vieilles touques de pétrole retournées pour s'asseoir (…). Roman Gorodé, 2005 : 132. (…) les crabes étaient entassés dans une grande touque. Récits Juncker, 2018 : 124.  Composés : V. ci-après. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2022).

1355

RÉGATE DES TOUQUES* :

n.f. Cour. Régate burlesque annuelle organisée à Nouméa à partir des années 90 entre des embarcations de fortune, construites pour l'occasion à partir d'une matière première imposée : le fût métallique ou "touque*". (…) plusieurs pages sur la régate des touques* à laquelle le collège avait envoyé un équipage. Journal Les Nouvelles, 19/06/1990. (…) record établi [de la plus grosse guitare] lors de la régate des touques*. Brochure de la province sud, 05/2005. La Régate des touques. Course festive bariolée. Titre dans la brochure touristique d’Aircalin, 2022. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

1356

TOUQUE* À COURRIER :

V. TOUQUE. Il (…) avait regardé (…) le portail construit de ses mains, la touque à courrier (…). Nouvelles Jacques, 2000 : 14.

1357

TOUQUE* À PAIN :

Attesté à l'oral uniquement. V. TOUQUE. Il a déposé ça dans la touque à pain.

1358

TOUQUE* À PÉTROLE :

Attesté à l'oral uniquement. V. TOUQUE. T'as pas une touque à pétrôle pour faire brûler tout ça?

 

1359 TOURLOUROU :

n.m. A.cour.  1. (Scylla serrata Forsk.). V. CRABE* DE PALÉTUVIER. Répertorié par Observatoire, 1984 : 140.  2.  (Ocypoda sp.). Crabe très rapide habitant la bande de déferlement des vagues. Syn.: Crabe* (t.cour.). Crabe* coureur, crabe* fantôme (peu cour.).  3. (Uca sp.). Crabe du genre Uca : le mâle est pourvu d’une pince rouge d’une grosseur disproportionnée par rapport à son corps noirâtre généralement enfoui dans la vase ; cette grosse pince serait assimilée à un violon porté par un violoniste, d’où le nom spécialisé de crabe* violoniste. Syn.: Crabe* (t.cour.). Crabe* violoniste (peu cour. spéc.).

Variante (barbarisme) : Trouloulou*.

1359 TOUROU :

n.m. A.cour. (Gymnomyza aubryana Verr. & des murs). Oiseau noir à bec pointu, d'une quarantaine de centimètres, dont l'espèce est endémique à la Grande-Terre* où elle ne fréquente que la forêt dense et humide; actuellement elle est presque cantonnée dans le sud du Territoire (Parc de la Rivière Bleue et région des Monts Dzumacs)" (Hannecart, 1983 : 46). Encycl. : Famille des Méliphagidés. Répertorié notamment par : FOL, 1983 : 175. / En nélêmwa* (langue kanak* du nord) notamment, "tourou" a le même sens (Bril, 2000). Syn. (rare, spéc.) : Méliphage* noir.

1360 TOURTERELLE VERTE :

n.f. A.cour.  1. (Chalcophapo indica chrysochlora Wagler.). Oiseau de forêt et de savane dont le plumage des ailes est vert et le bec orange. La tourterelle verte des forêts calédoniennes*. Elle descend dans les vallées à la saison des oranges. Lacroix, 1988 dans Littérature NC : 83. Syn. (rare, spéc.) : Colombe* Turvert.  2. (Ptilinopus greyi Bonap.). V. PIGEON* VERT (2.). Répertorié par Observatoire, 1990 : 215.

1361 TOUTOUTE :

n.m. ou f. Cour. (Charonia tritonis L.). Gros coquillage en forme de conque utilisé comme trompe dans la tradition kanak* pour signaler un événement ou prévenir d'un ralliement. Encycl. : Coquillage de la famille des Cymatidés. / Le mot "trutru" existe en dehu* et/ou en iaai*, langues kanak* respectivement de Lifou et d'Ouvéa (Observatoire 1985 184). De son manou* il sortit une toutoute qu'il porta à ses lèvres (…). Album Revol, 2001 : 10. Variante (moins cour., ethnolectal kanak*?) : Toutou*. Variante graphique : Tututte*. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2022).

1362

TOUTOU :

Variante de TOUTOUTE. V. cette entrée. Tu as sonné au toutou, moi, je me rallie (…). Journal Bwenando, 03/07/1986 (courrier des lecteurs).

1363

TUTUTTE :

Variante graphique de TOUTOUTE. V. cette entrée. (…) annonçant l'arrivée des visiteurs avec un gros coquillage "tututte". J.Sénès, 1988 dans Littérature NC : 70.

 

1362 TRAÎNEUSE (LA -) :

n.f. déf. Peu cour. (Ruellia tuberosa). Petite plante aux grandes fleurs violacées, qui s'échappe souvent des jardins. Encycl. : Famille des Acanthacées. Répertorié par Godard, 1978 : 177.

1362 TRANSVERSALE :

n.f. Cour. Piste (il y a encore quelques années), route (aujourd'hui) permettant de passer d'une côte à l'autre de la Grande-Terre*. (…) avant de rejoindre la côte Ouest par la transversale Tiwaka-Koné. Journal Les Nouvelles, 15/06/1990. (…) le gouvernement [gouvernement indépendantiste de 1982-83] voulait également faire démarrer un projet auquel Jean-Marie Tjibaou tenait beaucoup : la construction de la transversale Koné-Tiwaka. Entretien Barbançon, 2022 : 233.  Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005 ; enquêtes linguistiques 1990-2023).

1363 TRAPARD :

n.m. Cour. Ethnolectal (rare chez les Kanak*). Fam. Requin. "C'est un trapard." On appelait ainsi les requins à peau grise qu'on essayait d'attraper à la ligne. Roman Sénès, 1987 : 141. La dernière fois qu'on est venu faire le coup* de pêche ici, on a vu un gros trapard, la frousse qu'on a eu! BD Teg, 2002 : 48. GRIS TRAPARD. Dénomination de la couleur grise, dans le choix des couleurs de t-shirts de la marque By Mai Nem -marque dont l’une des particularités est d’adapter les mots commerciaux au contexte culturel local, Nouméa, 2023. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2023).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1364 TRAVAILLER LE BÉTAIL :

loc. verbale. A. cour. Spéc. Domaine : Elevage. Rendre domestique, discipliner (en parlant des bovins). V. ADOUCIR. Encycl. : Selon Glasgow (1968 : 138), terme issu de l'anglais austral : "to work stock, [est] une [expression] qui aurait été traduite littéralement par travailler le bétail (…) [L'attestation la plus ancienne date de 1910]". Autrefois, on devait travailler le bétail, parce qu'il était sauvage, c'était plus dur que maintenant. Oral d'enquête, 1990. Collocation possible : Travailler une vache/ un taureau... Norme : Terme absent du Harrap's.

1365 TRAVERS :

Attesté uniquement à l’oral. n.m. Cour. Fam. Dérapage, contrôlé ou non. V. CRABE. Ils s'amusent à faire des travers sur la piste.

1366 TRICOT :

n.m. T.cour. Tee-shirt. Tu m'achèteras un pantalon dungaree*, deux tricots (…). J.Mariotti, 1947 dans Littérature NC : 28. Il avait volé un poste transistor qu'il avait dissimulé sous son tricot (…). Journal Les Nouvelles, 09/06/1990. Enlève ton tricot (…). Nouvelles Ihagé-Gorodé, 2002 : 32. Jean s'essuie le front avec son tricot. Récits Juncker, 2018 : 16. Composé : V. ci-après. Norme : En français hexagonal, ce mot est plutôt employé pour désigner l'ouvrage en cours de celui qui tricote. Dynamique : Emploi très stable bien qu'ancien (Pauleau, enquête linguistique, 2005-2022).    V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1367

TRICOT RAYÉ :

n.m. T.cour. (Laticauda colubrina / L. laticaudata). Nom donné aux serpents annelés, très communs : Laticauda colubrina (le plus courant, le plus vif et le plus dangereux des tricots rayés, annelé de noir et d'un jaune plus ou moins pâle) et Laticauda laticaudata (le moins courant des tricots rayés, annelé de noir et de bleu). Encycl. : Classe des reptiles squamifères ophidiens. Ces serpents possèdent un puissant venin mais sont très pacifiques, et les enfants ont souvent l'habitude de jouer avec. Le cri était tel que nous courons, persuadés qu'il s'agissait d'un tricot rayé (…). Album Sebban, 1984 : 25. Les serpents marins sont très nombreux en Nouvelle-Calédonie (on en a recensé une douzaine d'espèces). les plus répandus sont les tricots rayés. Manuel Ecologie, 1987 : 64. (…) les consignes sont claires : obligation de ne pas perturber les tricots rayés (…). Journal Les Nouvelles, 06/2005. (…) le tricot rayé, la forme totémique des Si Pula dont Yeiwene Yeiwene fait partie (…). Essai Mokaddem, 2018 : 59. Découvrez l’incroyable diversité des lagons (…) : tortues (…) tricots rayés… Brochure touristique d’Aircalin, 2022. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).   V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

 

1368 TRIMARDEUR :

n.m. Vx. Chercheur de cobalt. V. COBALEUR. (…) le plus souvent on (…) appelait [les prospecteurs de cobalt] les "cobaleurs*", et les "trimardeurs" quelquefois. Roman Sénès, 1987 : 103.

1369 TROCA :

n.m. T.cour. (Trochus niloticus L.). Coquillage (mollusque) nacrier, commun sur les récifs, dont la coquille blanche ornée de tons bruns ou verts est de forme conique, à spire élevée pouvant atteindre une quinzaine de centimètres. Encycl.: Le mot bichelamar* "troca" désigne le même coquillage (Observatoire 1985)./ La face intérieure du troca, épaisse couche de nacre, est utilisée pour fabriquer des boutons. Sa chair, bien que souvent coriace, est comestible et très appréciée dans la cuisine calédonienne*. Trocas au riz. Recettes Masachs, 1980 : 14. Un exemple d'exploitation du milieu marin : le troca. Manuel Ecologie, 1987 : 268. un missionnaire (…) pêcheur de trocas (…). Roman Tcherko, 2001 : 47. [Prix du marché :] Troca 2000F[C.F.P.*]/KG. Journal Les Nouvelles, 06/2005. Fukumat sautait à l'eau pour  rapporter des langoustes* et des trocas. Récits Juncker, 2018 : 52. Fréquence d’observation annuelle (…) trocas 36% (…). Document du gouvernement de Nouvelle-Calédonie : dam.gouv.nc, 2020. ACHARDS de trocas 380g. Etiquette de pots de achards dans un supermarché de Nouméa, 2024. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2024).  V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013.

1370 TROU D'EAU :

n.m. T.cour. Piscine naturelle, dans un cours d'eau : cuvette profonde constituée par la disposition naturelle des rochers, et permettant de se baigner, de plonger... A près d'une heure de Nouméa : (…) baignades au trou d'eau Feillet (…) [: publicité pour un hôtel]. Journal Les Nouvelles, 08/06/1990. (…) tu voudras me servir de guide ? me montrer les cascades, les trous d’eau (…). Roman Tcherko, 2001 : 12. (…) de grands trous d'eau propices à la baignade. Journal Votre économie, 06/2006. On marchait (…) pour rejoindre un trou d’eau (…) à l’heure pas tranquille où les poakas* vont boire. On était sûrs de trouver des cochons (…). Entretien Barbançon, 2022 : 109. Variante : Trou* (cour.). Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 2005-2022).

1371

TROU :

Variante de TROU D'EAU. V. cette entrée. Au trou de la Gamaï, il y a un rocher de quarante mètres d'où je plonge... Album Sebban, 1984 : 31. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

 

1372 TROULOULOU :

V. TOURLOUROU. (…) les petits crabes rouges , les « trouloulous » -un délice en fricassée- (…). Prigent, 2006 : 38.

1373 TU CONNAIS :

V. CONNAÎTRE.

1374 TULIPIER DU GABON :

n.m. Cour. Tendance ethnolectale (moins cour. chez les Kanak*). (Spathodea campanulata P.Beauv.). V. PISSE-PISSE. (…) il fallait tourner à droite, derrière in immense tulipier du Gabon (…). Roman Jacques, 2002a : 55. Variante (cour.) : Tulipier*. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).

1375

TULIPIER :

Variante de TULIPIER* DU GABON. V. cette entrée. (…) le voir courir si vite sous les tulipiers dont les bourgeons se gonflaient (…). Roman Sénès, 1987 : 297. (...) une profusion d'arbres : érythrines*, (...) tulipiers  (…). Roman Simon, 2021 : 139.

 

1376 TULUK :

n.m. Peu cour. En-cas traditionnel du Vanuatu, de petit format, composé de purée de manioc* fourrée à la viande et cuit au four* traditionnel sous la terre. Tandis que lap-lap* et tuluk se sont écoulés sur les stands de restauration, huit kavas* ont été proposés aux visiteurs. Journal Les Nouvelles, 08/2019. Encycl.  : Les dictionnaires de bichelamar en ligne (2021) répertorient le mot tuluk comme nommant un mets très ressemblant.

1376 TUTUTTE :

V. TOUTOUTE.

1376

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114