Inventaire lexicographique du français calédonien

par Christine Pauleau



Introduction | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

Pour citer ce travail :
PAULEAU, C., Inventaire et observatoire lexicographiques du français calédonien (Nouvelle-Calédonie), bilan sociolinguistique sur le géolecte francocalédonien, Paris, site du laboratoire Modèles Dynamiques Corpus (MoDyCo), UMR 7114 du CNRS/ Université Paris Nanterre, depuis 2022, https://ressources.modyco.fr/dicocaledonien/

Cette oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. CC BY-NC-ND 4.0

dicocaledonien

Clé
Key
Valeur
Value
id243
lettreB
generiqueBICHELAMAR
lemmeBICHELAMAR
variante
article

n.m.  1. T.cour. Pidgin anglo-mélanésien parlé notamment au Vanuatu (archipel au nord-est de la Nouvelle-Calédonie), où il est langue nationale depuis l'indépendance (1980). Encycl. : Les animaux marins appelés biche* de mer (holothuroïdes) faisaient dès 1840 l'objet d'un commerce avec l'Asie, d'où le nom de bichelamar donné à la première langue de contact entre Kanak* et commerçants. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le bichelamar est la langue la plus utilisée en Nouvelle-Calédonie. Il (…) bougonna en bichelamar "hi toke hi toke, hi no savé ouanem hi spik", ce qui signifiait :"il parle, il parle, il ne sait pas ce qu'il dit". Roman Sénès, 1987 : 141. "Nosabé", pièce qu’elle a écrite en Métropole (…) "Nosabé" ("je ne sais pas" en bichelamar) évoque le métissage culturel. Jouée en français, en anglais et en bichelamar (…). Journal Tazar*, 06/2005. Variantes graphiques : Biche* la mar, bichlamar*. Norme : Le Petit Robert mentionne les termes "bich(e)lamar" ou "bêche-de-mer", avec la datation "1948". D'une part, en français calédonien*, le dernier terme (bêche de mer) est seulement employé dans le sens d'"holothuroïdes" et d'usage rare et savant. D'autre part, la datation est contredite par l'Observatoire (1983 : 23) qui précise que la première attestation remonte à 1867. Enfin, la définition : "Pidgin utilisé comme langue commerciale véhiculaire dans les îles du Pacifique où l'on parle anglais.", omet le cas du territoire francophone qu'est la Nouvelle-Calédonie et le fait que le bichelamar n'est plus aujourd'hui une langue commerciale. De plus, il existe nombre d'archipels anglophones où l'on ne rencontre aucun pidgin (Samoa, Tonga, Fiji, etc.). Dynamique : Terme stable (Pauleau, enquête linguistique, 2005).  2. A. cour. Fam. Langage, propos incompréhensible. Il m'a raconté un truc, c'était du bichelamar hein? J'ai rien compris!  Equivalents hexagonaux : Chinois, hébreu ("C'est du chinois" DEL. "C'est de l'hébreu").   V.également la BDLP, 2006-2013.

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114