Inventaire lexicographique du français calédonien

par Christine Pauleau



Introduction | A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M | N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z

Pour citer ce travail :
PAULEAU, C., Inventaire et observatoire lexicographiques du français calédonien (Nouvelle-Calédonie), bilan sociolinguistique sur le géolecte francocalédonien, Paris, site du laboratoire Modèles Dynamiques Corpus (MoDyCo), UMR 7114 du CNRS/ Université Paris Nanterre, depuis 2022, https://ressources.modyco.fr/dicocaledonien/

Cette oeuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International. CC BY-NC-ND 4.0

dicocaledonien

Clé
Key
Valeur
Value
id273
lettreB
generiqueBOUCAN
lemmeBOUCAN
variante
article

n.m. T.cour. Tendance ethnolectale (peut-être moins cour. chez les Européens*?). Poison ou maléfice. Encycl.  : L'effet d'un boucan peut être contré par un antidote : V. CONTREBOUCAN. Il connaissait en médecin les lentes dégradations que provoquent à doses filées les boucans de la sorcellerie canaque*. Roman Sénès, 1987 : 52. Y'a peut-être une histoire de boucan là-dessous. Roman Jacques, 2002b : 31. Ben le bouillon de onze heures et tout ça, là*. Le boucan, quoi! Roman Gorodé, 2005 : 146. On a tué ma mère. Jalousie d'abord, ensuite le boucan. Théâtre, Duchesne, 2014. Je ne crois pas aux boucans, maladies totémiques, sorcelleries (…). Ces recours aux magies imposent des raccourcis (…). Essai Mokaddem, 2018 : 10. On a fini par se demander s’il n’avait pas un boucan pour attirer les poissons uniquement sur sa ligne. Entretien Barbançon, 2022 : 99. Syn. (a.cour.) : Feuilles*, médicament*. Dérivés : Boucaner*. Emboucaner*. Composé : Contreboucan*. Norme : Le Petit Robert mentionne un premier sens (Vx) de "Viande fumée chez les Caraïbes", et un second sens (Pop.) : "Grand bruit", l’un et l’autre divergeant du sens calédonien*. Dynamique : L'usage de boucan au sens calédonien* est toujours très courant en contexte local, mais davantage chez les Kanak* et les Polynésiens que chez les Européens* (usage à tendance ethnolectale), et peut-être (?) surtout dans les tranches d'âge supérieures ;  sans doute faut-il voir aussi que la réalité du boucan est peut-être plus fréquente parmi les sujets de conversation de ces groupes. Les scènes des illustrations ci-dessus se passent d'ailleurs en milieu kanak* -Pauleau, enquêtes linguistiques de 2005-2022.

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114

MoDyCo

MoDyCo


Université Paris Nanterre
Atanas Tchobanov Ingénieur de recherche CNRS
- MODYCO UMR 7114