Clé Key |
Valeur Value |
---|---|
id | 273 |
lettre | B |
generique | BOUCAN |
lemme | BOUCAN |
variante | |
article | n.m. T.cour. Tendance ethnolectale (peut-être moins cour. chez les Européens*?). Poison ou maléfice. Encycl. : L'effet d'un boucan peut être contré par un antidote : V. CONTREBOUCAN. Il connaissait en médecin les lentes dégradations que provoquent à doses filées les boucans de la sorcellerie canaque*. Roman Sénès, 1987 : 52. Y'a peut-être une histoire de boucan là-dessous. Roman Jacques, 2002b : 31. Ben le bouillon de onze heures et tout ça, là*. Le boucan, quoi! Roman Gorodé, 2005 : 146. On a tué ma mère. Jalousie d'abord, ensuite le boucan. Théâtre, Duchesne, 2014. Je ne crois pas aux boucans, maladies totémiques, sorcelleries (…). Ces recours aux magies imposent des raccourcis (…). Essai Mokaddem, 2018 : 10. On a fini par se demander s’il n’avait pas un boucan pour attirer les poissons uniquement sur sa ligne. Entretien Barbançon, 2022 : 99. Syn. (a.cour.) : Feuilles*, médicament*. Dérivés : Boucaner*. Emboucaner*. Composé : Contreboucan*. Norme : Le Petit Robert mentionne un premier sens (Vx) de "Viande fumée chez les Caraïbes", et un second sens (Pop.) : "Grand bruit", l’un et l’autre divergeant du sens calédonien*. Dynamique : L'usage de boucan au sens calédonien* est toujours très courant en contexte local, mais davantage chez les Kanak* et les Polynésiens que chez les Européens* (usage à tendance ethnolectale), et peut-être (?) surtout dans les tranches d'âge supérieures ; sans doute faut-il voir aussi que la réalité du boucan est peut-être plus fréquente parmi les sujets de conversation de ces groupes. Les scènes des illustrations ci-dessus se passent d'ailleurs en milieu kanak* -Pauleau, enquêtes linguistiques de 2005-2022. |
MoDyCo
MoDyCo