Clé Key |
Valeur Value |
---|---|
id | 487 |
lettre | C |
generique | CON |
lemme | CON (MON -) |
variante | |
article | loc. nominale. A.cour. Fam ou sociolectal (pop.). Vulg (mais le registre vulg. est souvent neutralisé). Souvent plaisant. 1. Terme d'adresse amical. J’offrirai des ceintures à tous mes frères qui font taille basse et qui montrent leurs (…) cul (…) cache ça mon con [emoji abasourdi]. Poème humoristique, Facebook, 2024. Salut mon con! Ça va? Oral spontané, s.d. Syn. (a.cour.) : Couille* (ma). V. aussi COUSIN. 2. Equivalent d'un pronom de 3e personne. Connotation : Affectueuse, amicale. Tu peux pas savoir toutes les aventures qu'il arrive à mon con! [mon con = lui] Sketch Lewis, 1990. Fin* choc*. Fin* Valab’*. Fin* pété mâncan [=mon con]. Post Facebook sur les expressions avec fin*, By Maï Nem, 2024. Syn. (a.cour.): Couille* (ma). 3. Exprime la familiarité, l'affection, dans les locutions de type MON CON DE … (structure : MON CON + Prép. de + n. / n.propre) : Hé!* Tu connais* l'aut' jour on a été faire un coup* d'pêche avec mon con d'Nounous. Sketch Valéry, 1989. Equivalents hexagonaux : Ce sacré + n. ou n.propre / Ce bon vieux + n. ou n.propre (ce sacré Paul/ ce bon vieux Paul). V. également ci-dessous. Syn. (a.cour.): Ma couille* de... Norme : Possible au féminin (mais rare) : Toutes les fourmis rouges en train de suivre ma conne de fourmi (…) [=cette sacrée fourmi]. Sketch Lewis, 1990. Encycl. : V. FAIRE (QUELQU'UN) AU CON. Norme : L'usage de ce terme, comme celui de son syn. ma couille*, est relativement peu vulgaire en contexte calédonien (emploi banalisé, vulgarité neutralisée) : mon con figure d'ailleurs sur une carte postale locale -depuis 1992- rassemblant les diverses expressions du pays et intitulée Lôngage [langage*] à nouzautes*. Dans l'Hexagone (notamment dans la variété populaire du français et dans certaines variétés régionales, par exemple en français méridional), des expressions fondées sur les mots con (ou couille*) sont employées (y compris mon con, chez certains locuteurs du français populaire). Ces expressions sont soit considérées comme "vulgaires", soit banalisées, et leur vulgarité est alors neutralisée, ce qui les rend comparables à celles du français calédonien* : on peut citer par exemple le terme enfoiré lancé par Coluche dans les années 1980 (le mot enfoiré ayant une valeur méliorative dans ce cas, être un enfoiré signifiant "avoir une certaine valeur morale", cf le titre du dernier concert de soutien aux restos du cœur : la caravane des enfoirés). Notons enfin que dans l'Hexagone, le mot con en soi est d'un emploi tout à fait banalisé dans les situations familières (sans surveillance linguistique), ce mot a perdu ainsi une bonne part de sa vulgarité (alors que son étymon, signifiant l'organe sexuel féminin, est frappé de tabou), le mot ne "devant" par contre pas être employé en situation surveillée, puisqu'un registre plus soutenu est de rigueur dans ce cas si le locuteur veut être bien considéré : il en est de même pour les expressions construites avec con ou couille* en contexte calédonien*, elles sont réservées aux situations familières. Dynamique : Emploi stable (Pauleau, enquêtes linguistiques, 1990-2024). V. également Pauleau, BDLP, 2006-2013. |
MoDyCo
MoDyCo